Chaque saison, vous les voyez revenir : les slogans qui vous vendent des régimes. Il y a souvent des innovations sur ce sujet avec un nouveau nom, de nouveaux principes, le tout soutenu par des études plus ou moins scientifiques pour vanter les effets sur le corps et la santé.
Peu importe quand vous lisez cet article, il est certain qu’en ce moment, tout un tas de régimes alimentaires tendances sont mis sur les devants de la scène. On se met alors en quête de celui qui nous fera perdre le plus de kilos, qui nous donnera le plus d’énergie ou la meilleure mine possible.
Dans ce nouvel article, je te propose de faire un point important : quel est le meilleur régime alimentaire ? On va parler des « régimes marketing » à fuir à tout prix et d’autres diètes, comme le végétarisme, le végétalisme, le régime paléolithique ou encore la diète cétogène.
On terminera avec ce qui me semble être la meilleure manière de rester en forme tout en pensant à notre petite planète, parce qu’il n’y a pas de vie humaine possible sans une planète en bonne santé !
Les régimes marketing, un piège à éviter
Les régimes marketing, que j’ai évoqués dans l’épisode de mon podcast intitulé « Quel est le meilleur régime ? », sont ceux qui défilent sur les écrans publicitaires, tous médias confondus. Ils nous vantent tous leurs mérites et nous promettent des résultats miraculeux, des pertes de poids spectaculaires sans aucun effort ou presque.
Mon conseil face à ce genre de produits ? Fuis-les ! Je te déconseille d’investir de l’argent dans ce type de méthodes. Pourquoi ?
- Je leur reproche de ne pas être éducatifs. En souscrivant à une telle offre, tu vas perdre l’habitude d’aller faire tes courses et tu n’apprendras jamais comment choisir de bons produits et les cuisiner. À la fin du régime, tu retrouveras toutes tes anciennes (mauvaises) habitudes et tu reprendras certainement le poids que tu as perdu (90 % des personnes ayant suivi un régime alimentaire prennent plus de poids que celui perdu dans les sept années qui suivent).
- Pour la plupart, les produits proposés sont faits de toutes pièces, soit lyophilisés, soit en poudre, soit sous forme de plats préparés. Ils sont totalement dépourvus de « vivant », souvent riches en gluten, caséine (protéine du lait pro-inflammatoire), additifs et conservateurs. Ils ne font qu’augmenter la dépendance aux produits ultra-transformés, d’autant que la plupart du temps, les plats se réchauffent au micro-ondes…
Zoom sur le micro-ondes
Le micro-ondes diminue la qualité nutritive de nos aliments, en raison de la transformation des molécules sous l’effet des ondes. Elles induisent 2,45 milliards de fois un bombardement électromagnétique faisant changer de polarité chaque molécule d’eau de l’aliment.
C’est pourquoi le micro-ondes déstructure l’aliment. Ces nouvelles formes moléculaires sont mal reconnues par l’organisme et donc mal digérées, les saveurs sont altérées ainsi que les vitamines B et C.
De plus, il ne permet pas de tuer les bactéries présentes à la surface des aliments puisque la température la plus élevée est de 70°, et n’atteint que le cœur de l’aliment.
Il faut aussi savoir que ces ondes peuvent affecter le corps humain. Il est donc important de respecter ces consignes :
- Après cuisson, attendre 2 à 3 minutes avant d’ouvrir la porte du four.
- Changer son filtre chaque année au moins, et de four environ tous les 5 ans. Car un four qui n’est pas parfaitement isolé irradie sur plusieurs mètres de diamètre (il suffit de voir l’état d’une plante posée à proximité pour s’en rendre compte).
- Enfin, les contenants en plastique sont à proscrire, car la chaleur libère leurs perturbateurs endocriniens et de composants toxiques (cf. article sur les causes de l’hypothyroïdie pour en savoir plus sur le sujet).
Préfère la cuisson au bain-marie. Pour gagner du temps, il suffit d’avoir une bouilloire en verre ou en inox. Tu peux aussi utiliser des gourdes ou des contenants isothermes pour tes repas et tes boissons, afin de les garder chaud pour ton repas du midi.
À présent, voyons de plus près différents courants de régimes. C’est parti pour un tour d’horizon !
Le régime végétalien et végétariens
Avant toute chose, je te propose de faire le point sur les différents termes : végan, végétarien, végétalien, pour que l’on sache bien de quoi on parle.
Le régime végétalien ou régime végan
L’alimentation végétalienne exclut tout produit animal (ni viande, ni poisson, ni œufs, ni produits laitiers, ni miel et dérivés). Une personne suivant ce régime consomme des légumes, des fruits, des céréales, des légumineuses, des graines, des oléagineux, des algues.
Ce qu’on appelle le véganisme est une philosophie de vie dans laquelle toute exploitation animale est exclue, que ce soit pour l’alimentation, mais aussi pour les vêtements, les chaussures, l’ameublement de la maison (pas de canapé en cuir par exemple). Aucune expérimentation sur les animaux n’est également tolérée. Le véganisme suppose donc l’éviction du cuir, des zoos, des cirques et tout ce qui induit une exploitation animale.
Le régime végétarien
Une personne suivant un régime végétarien ne mange ni viande, ni poisson ou fruit de mer. Le végétarisme n’admet pas que l’on tue des animaux pour les manger, mais il est possible de consommer des sous-produits animaux (produits laitiers, animaux, œufs, miel).
Pour résumer, le végétalien a une alimentation 100 % plant-based, c’est-à-dire à base de végétaux. Les végétariens ont en général une alimentation végétale à 80 % et incluent quelques produits animaux.
On peut constater d’excellents résultats sur l’état de santé des personnes qui adoptent un régime alimentaire végétalien ou végétarien. Ces régimes limitent les pathologies cardiovasculaires tout en étant plus écoresponsables.
Ceci étant, des inconvénients existent. L’excès de fibres issues des légumineuses, des céréales complètes ou des crudités, sera très mal toléré par une personne souffrant de troubles fonctionnels digestifs ou de perméabilité intestinale par exemple.
De plus, l’excès de céréales et de légumineuses peut aussi favoriser le surpoids et les dysbioses intestinales. C’est pourquoi il est important de personnaliser le régime et de l’équilibrer surtout !
Le régime paléolithique
Le régime paléolithique ou régime paléo pour les intimes, est basé sur l’alimentation ancestrale de l’être humain.
À l’époque du paléolithique, on mangeait ce que l’on chassait, cueillait et pêchait.
En clair, lorsqu’on suit un régime paléo, on peut inviter dans son assiette :
- de la viande maigre ;
- du poisson et des fruits de mer ;
- des œufs ;
- des fruits et des légumes, des baies et des légumes racines ;
- des oléagineux (amandes, noix, noisettes, etc.) ;
- des huiles de première pression à froid ;
À l’inverse, voici ce que l’on élimine de la table :
- les céréales et légumineuses (pour faire simple, retient que tout ce qui relève de la culture est exclu) ;
- les produits laitiers ;
- les charcuteries ;
- les tubercules (comme la patate douce, la pomme de terre, etc.) ;
- les produits transformés ;
- les boissons gazeuses ;
- tous les produits ultra-transformés.
Il s’agirait du régime le plus adapté à nos besoins physiologiques, permettant un fonctionnement optimal du corps humain et une amélioration des capacités physiques et intellectuelles.
Il est notamment très apprécié des sportifs, car il semble faciliter la perte de masse grasse tout en maintenant la masse musculaire. Ceci s’explique en grande partie par son action anti-inflammatoire.
L’éviction des anti-nutriments comme les lectines très présentes dans les produits céréaliers et légumineuses explique cela en partie. Si le régime est équilibré, les apports d’omégas-3, de vitamine B12, et de végétaux de bonne qualité pèsent aussi dans la balance en faveur des bénéfices santé.
Le régime cétogène ou « kéto »
Le régime cétogène est fondé sur la consommation d’aliments riches en graisses. Le but est de diminuer au strict minimum l’apport de glucides pour permettre au corps de rentrer en cétose : c’est-à-dire qu’il utilise les graisses comme principales sources d’énergie, ce qui induit la libération de corps cétoniques. C’est pourquoi la diète cétogène imite les effets du jeûne.
L’alimentation est constituée d’au moins 60 % de graisses, de 20 à 30 % de protéines et de 10 à 20 % de glucides provenant des fruits et légumes.
Partant de ce constat, les aliments le plus souvent au menu de la diète cétogène sont :
- la viande, la volaille ;
- le poisson, les fruits de mer ;
- la charcuterie ;
- les œufs ;
- tous les produits laitiers (yaourts, beurre, fromage) ;
- les huiles végétales riches en oméga-9 et oméga-3 ;
- les oléagineux ;
- l’avocat ;
- les produits à base de noix de coco ;
- des légumes, surtout verts.
Le régime cétogène est souvent recommandé dans le cas de cancer ou de diabète de type 2.
Il est aussi apprécié pour perdre de la masse grasse ou encore en cas de maladies dégénératives ou neurologiques, car les corps cétoniques sont particulièrement bénéfiques à la santé neuronale ou cognitive (épilepsie, céphalées, migraines, troubles du sommeil, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, dépression, etc.).
Ces trois types de régimes alimentaires (Végan ou végétarien, paléo, cétogène) sont donc complètement opposés et pourtant, leurs effets sont indéniablement bénéfiques sur l’état de santé des personnes qui les pratiquent ; c’est aussi pourquoi ils ont tout autant d’ardents défenseurs que d’opposants.
Alors, quel régime choisir ?
Le régime alimentaire holistique et naturel, bon pour soi et la planète
S’il ne fallait retenir qu’une chose, c’est que le succès des diètes qui marchent repose sur l’intégration d’aliments naturels au moins 90 % du temps.
Je te conseille de consommer des aliments frais, naturels et que tu sais reconnaître.
Si tu as besoin de décortiquer une étiquette, passe ton chemin ou réduis ta consommation du produit en question.
Mes conseils si tu souhaites te mettre au régime
- Réapprend à cuisiner, à aller au marché, choisis des produits de qualité, naturels, locaux, biologiques et de saison ;
- Prend l’habitude de pratiquer le batch cooking : prépare plusieurs repas en même temps pour gagner du temps. Tu tiendras alors beaucoup plus facilement sur le long terme et ce sera bien plus efficace. Personnellement, je cuis toujours mes légumes à la vapeur douce à la dernière minute. En revanche, j’ai toujours une source de glucides (céréales, pommes de terre, etc.) ou de protéines végétales prêtes à réchauffer ;
- Ne te mets pas la pression et vas-y de manière progressive, avec bienveillance. L’important est d’avoir une alimentation saine 80-90 % du temps. Tu peux évidemment t’accorder des extras, des restos entre amis ou en famille, qui s’intègrent parfaitement dans une nutrition santé. Ta diète ne doit jamais te couper de ta vie sociale, au contraire ! D’ailleurs, il est tout à fait possible de bien manger même au restaurant ;
- Pour prendre soin de ta santé, prends aussi soin de la planète et respecte-la ! La meilleure alimentation pour l’être humain et pour la planète est composée de 80 % de végétaux et d’au maximum 20 % de produits animaux. Encore une fois, tout dépend de la santé de chacun : des aliments riches en fibres peuvent être salvateurs pour certains et trop irritants pour d’autres ayant les intestins plus sensibles.
D’où l’intérêt de ne pas trop mentaliser son alimentation, d’expérimenter durant 2 à 3 semaines en restant à l’écoute de son corps. Seul ton corps sait ce dont il a vraiment besoin.
Si un aliment dit healthy, ou considéré comme sain, te donne des ballonnements, de l’eczéma, des boutons – peu importe la manifestation – c’est que ton corps t’envoie un message. Soit tu le prépares mal, soit il ne te convient pas !
Conclusion sur le meilleur régime alimentaire
Je ne le répèterai jamais assez, le meilleur régime alimentaire est constitué d’aliments naturels, frais, locaux et non traités (autant que possible).
Prends le temps de cuisiner, fais-toi plaisir en préparant de bons petits plats sains. La cuisine simple, rapide et saine n’est pas une légende urbaine ! Évidemment, aucune pub n’en parle… mais il suffit de s’y mettre pour constater les résultats.
Je ne suis pas naturellement mince, ce n’est pas la génétique qui fait tout et il y a quelque temps j’étais malade 6 mois dans l’année !
C’est en me formant en nutrition, en rééquilibrant mon budget pour privilégier l’achat d’aliments sains et c’est en me privilégiant une alimentation naturelle que j’ai reconstruit ma santé.
Dans tous les cas, prends bien soin de toi et ne tombe pas dans le piège des régimes express !
Si tu souhaites aller plus loin, je t’invite à découvrir l’état de ta santé en moins de 10 minutes.
Des soucis comme un mauvais sommeil ou des problèmes digestifs sont souvent les précurseurs d’un problème de santé plus profond. Ignorés, ils peuvent mener à des maladies chroniques, qui ont augmenté de plus de 73 % ces dix dernières années.
Définir ton Score Santé est la première étape essentielle pour faire le point et connaitre les axes d’amélioration.
Ce test te donne un aperçu de ton état actuel. Il réunit les questions principales que je pose à mes clients en cabinet lors d’une première consultation.