Nutrition

Les causes et la conséquence de la dysbiose intestinale

11 novembre 2021
12 min
Dysbiose intestinale et troubles digestifs

Dans cet article, tu verras que la plupart des pathologies dont nous avons le plus peur (et qui explosent aujourd’hui) ont toutes un point commun : la dysbiose intestinale et plus largement, le déséquilibre de votre écosystème intestinal. 

 

Pour mieux comprendre la dysbiose intestinale, je te présente ici ses causes et ses conséquences. Ainsi tu pourras prendre le taureau par les cornes et surtout agir en prévention afin de maintenir une bonne santé des intestins.

L’écosystème mis à mal par la dysbiose

Nous avons 10 fois plus de bactéries que de cellules dans notre corps. C’est un peu comme si notre organisme était leur planète à eux. Cette communauté bactérienne est ce qu’on appelle aujourd’hui le microbiote.

Une grande partie se loge au niveau de notre côlon. Avec notre IMMUNITÉ et l’intégrité de notre MUQUEUSE, ils constituent à eux trois l’écosystème de nos intestins. 

Le microbiote joue différents rôles :

  • effet barrière qui nous protège contre les infections.
  • régulation du fonctionnement du système immunitaire et la régénération de la muqueuse du grêle.
  • digestion de certains sucres complexes et protéines.
  • synthèse de vitamines B8, B9, B12 et K.
Le microbiote

D’autres bactéries et micro-organismes sont plutôt des squatteurs qui profitent du chauffage et des repas gratuits. Quand tout va bien, nos bonnes bactéries cohabitent avec sans problème. Mais en raison de divers facteurs, les squatteurs prennent vite le pouvoir et deviennent alors nocifs. 

 

La nourriture mal digérée et mal mastiquée devient leurs substrats. C’est alors un buffet à volonté ! Ils se mettent à pulluler, créant ainsi des ballonnements et des flatulences pour commencer. 

Ce microbiote déséquilibré est ce qu’on appelle une dysbiose intestinale.

La dysbiose intestinale est la cause de 3 réactions indissociables : 

  • L’inflammation, souvent de bas grade, car non symptomatique. C’est la principale cause de maladie et de douleurs chroniques. Il est important de rappeler que 80 % des réactions inflammatoires des intestins se forment en raison d’un microbiote déséquilibré. (1)(9)
  • L’immunité dont l’essentiel siège au niveau du côlon est affaibli. Tu es plus vulnérable au moindre virus et souffres de plus en plus de fatigue. 
  • La muqueuse intestinale ne peut plus jouer son rôle de frontière. Les divers perturbations digestives apparaissent à commencer par la sensibilité à de plus en plus de nourriture. La muqueuse n’est alors plus capable de faire le tri entre ce qui passe (vitamines, minéraux, nutriments) et ce qui est censé finir aux toilettes (toxines, toxiques, déchets). 

Conséquences : 

  • Des fragments de nourritures (peptides) et endotoxines passent dans le sang, l’immunité est alors surexcitée et engendre une inflammation. Les peptides perturbent particulièrement le système nerveux. 
  • Les toxines et toxiques ne sont plus éliminés correctement. C’est le foie qui va être en charge de les traiter, ce qui sera cause de surcharge.

L’inflammation bat son plein, c’est l’incendie général.

Dysbiose intestinale et troubles digestifs

C’est le début de réactions en chaîne aux conséquences sur la digestion, l’équilibre endocrinien, immunitaire ou encore nerveux : n’oublions pas que nous avons plus de neurones au niveau des intestins que dans notre cerveau. 

Ainsi, l’état de notre écosystème intestinal est la racine d’une multitude de pathologies.


Les causes de la dysbiose intestinale

Il faut bien comprendre que quand on parle de troubles digestifs et de dysbiose, les causes sont souvent une réaction en chaîne de plusieurs facteurs. 

C’est pourquoi la prise en charge de la dysbiose et de ses bouleversements consécutifs nécessite une réforme dans l’hygiène de vie du consultant. Chacun des points ci-dessous doit être analysé et amélioré.

Un déséquilibre alimentaire

  • L’excès de glucides et de sucres : ils favorisent les fermentations à hydrogène avec pullulation bactérienne, excès de levures et SIBO (small intestinal bacterial overgrowth). Je détaille le SIBO plus bas.

Pour en savoir plus, je t’invite à lire mon article sur les FODMAPs.

  • L’excès de produits ultra-transformés pro-inflammatoires, dont les additifs et composants affectent le microbiote et irritent la muqueuse.
  • La consommation d’édulcorants qui, selon de nombreuses études, favorisent la dysbiose intestinale qui a son tour cause souvent une hausse de poids, notamment au niveau viscéral. 
  • Le manque ou l’excès de végétaux. Si l’alimentation en contient peu, le microbiote est privé des prébiotiques qu’ils contiennent. Les prébiotiques sont ce qui nourrit ses bonnes bactéries et leur permet de se développer. En cas d’excès, les fibres et glucides en grande quantité peuvent favoriser les fermentations et les irritations de la muqueuse du grêle.
  • L’excès de protéines favorisant les fermentations génératrices de méthane au niveau du côlon descendant. 

Si en plus on ajoute :

  • La consommation de graisses hydrogénées pro-inflammatoire
  • Le mauvais ratio oméga 6 / oméga 3 dans l’alimentation 

… c’est l’inflammation à coup sûr.

Les produits ultra-transformés affectent le microbiote

Le non-stop alimentaire

  • Le balai intestinal (ou complexe myoélectrique migrant) qui nettoie l’intestin entre les repas ne peut pas faire son travail en cas de grignotages constants. C’est une cause majeure de dysbiose intestinale. Il est important de laisser 3 à 4 heures minimum entre chaque prise alimentaire, aussi petite soit-elle.
  • Ce non-stop alimentaire favorise la stagnation de nourriture et l’hypo-sécrétion des sucs digestifs. Sans eux, fermentations et dysbiose intestinales garanties ! 
Manger ou grignoter provoque la dysbiose

Les sensibilités à certains aliments

Les intolérances et la sensibilité à certains aliments peuvent générer des troubles digestifs et favoriser la fragilité du microbiote. 

Il est important d’éliminer l’éventualité d’une maladie coeliaque. Il s’agit d’une réponse auto-immune qui cause une destruction progressive de la muqueuse. Votre médecin saura t’orienter vers les analyses nécessaires.

Le manque de mastication 

La digestion des glucides commence dans la bouche. Sans une longue mastication, ils sont mal digérés et favorisent les dysbioses intestinales, notamment avec une pullulation bactérienne au niveau du côlon ascendant.


La prise de certains médicaments

  • Les antibiotiques : ils aseptisent tout sur leur passage en éliminant les bonnes et les mauvaises bactéries. Sans prendre de probiotiques suite au traitement, une dysbiose apparaît souvent. Il en est de même pour l’excès d’hygiène néfaste pour le développement du microbiote.
  • La cortisone et autres anti-inflammatoires, pilule contraceptive, certains anxiolytiques, chimiothérapies, etc. affectent le microbiote.
  • Les inhibiteurs de pompes à protons (IPP) ou antiacides bloquent la sécrétion d’acide chlorhydrique (HCl) au niveau de l’estomac alors qu’il est essentiel pour aseptiser le bol alimentaire et permettre la sécrétion des enzymes pancréatiques. Sans acide HCl, c’est toute une chaîne qui est brisée et la dysbiose intestinale s’installe progressivement.  
  • Les adjuvants des vaccins surexcitent l’immunité. Tout l’écosystème bactérien est mis à mal. 
Les antibiotiques ainsi que certains médicaments favorisent la dysbiose intestinale.

Concernant les vaccins, je reviendrai dans un autre article sur le fonctionnement de notre immunité. Mais notons un point essentiel concernant la vaccination du nourrisson :

L’écosystème de nos intestins, donc notre immunité, n’est abouti qu’à partir de l’âge de 3 ans. Par déduction, vacciner un enfant avant cet âge c’est comme présenter l’ennemi aux premiers soldats sur le terrain, encore en formation.


L’immunité encore immature ne doit pas lutter contre 1 pathogène mais 11 ! C’est un stress majeur pour l’immunité, et un non-sens absolu selon moi. 

Vu l’importance croissante que l’on donne à cet écosystème dans l’émergence des maladies de civilisations, dont les  maladies auto-immunes qui explosent, je pense que le minimum serait d’administrer les vaccins un à la fois, à partir de l’âge de 3 ans. 

Un stress mal géré ou mal vécu

Le travail de la doctoresse Kelly McGonical nous montre que le stress perçu positivement est plutôt bénéfique pour la santépour en savoir plus je t’invite à visionner sa présentation.

En revanche, un stress lié à des émotions négatives influe directement sur notre digestion et l’apparition d’une dysbiose intestinale.

Notre intestin et notre cerveau sont en perpétuelle communication

Il est bon de rappeler que nos intestins communiquent en permanence avec notre cerveau et notre peau. On parle de “gut-brain-skin connection”.

 

Rien de surprenant pour les personnes atteintes d’eczéma qui voit leurs crises s’aggraver quand elles sont particulièrement exposées à un stress. Ni pour celles qui souffrent de diarrhée suite à un stress ou une émotion forte. 

Ces émotions subies, les états dépressifs et l’excès d’anxiété contribuent à la perturbation du microbiote et à l’inflammation généralisée (2).

Pour les personnes qui font tout pour perdre leur ventre, mais pour qui rien ne marche, il est judicieux de suggérer un travail sur la gestion émotionnelle qui est certainement la pièce manquante du puzzle. 

 

De plus, la dysbiose intestinale favorise la sensibilité au stress en raison de l’augmentation des messagers inflammatoires dont elle est l’origine. C’est pourquoi il n’y a pas de dysbiose intestinale sans stress ! 

Parmi les méthodes les plus simples pour gérer son stress nous retrouvons :

  • Le sport : une activité de 30 minutes qui te fait transpirer ou une séance de HIIT de 15 minutes par exemple permettent une régulation nécessaire pour retrouver un bon équilibre hormonal. Attention cependant, car le sport en excès sera lui aussi facteur de stress. Tout est question d’équilibre et de régularité. 
  • La méditation et la cohérence cardiaque sont aussi des pratiques que je recommande systématiquement. 

Comme dysbiose et stress s’entretiennent mutuellement, il me semble fondamental de rétablir la vitalité intestinale des personnes très exposées aux facteurs de stress (exogènes et endogènes).

Un microbiote légué, absent ou déséquilibré

La qualité et la force de votre microbiote se déterminent durant les 3 premières années de la vie. 

  • Tout d’abord, le microbiote buccal, intestinal et vaginal de la mère est légué à l’enfant au moment de l’accouchement par voie basse. 
  • L’allaitement va ensuite permettre d’ensemencer son biote en bonnes bactéries et de construire l’immunité de l’enfant. 
La flore intestinale se construit dès la naissance
  • Ensuite l’alimentation et la bonne introduction des aliments de 0 à 3 ans vont finir de construire l’écosystème intestinal. 

Césarienne, vaccination précoce, laits en poudre, excès de sucre (biscuits, laits en poudre, yaourts sucrés, etc.) endommagent son équilibre. L’immunité de l’enfant est alors plus fragile. Il est plus sensible aux intolérances, aux allergies et aux difficultés digestives. 

Concernant la césarienne, il semble important d’informer le personnel médical et de leur demander de prélever le microbiote buccal et vaginal de la mère afin de « badigeonner » l’enfant au moment de sa venue au monde. Ceci lui permet de construire son biote avec les bactéries de sa mère plutôt que celles du personnel hospitalier…


Les infections, gastro-entérites et tourista 

Certaines souches d’Escherichia coli, les salmonelles, le Campylobacter dont on peut être contaminé par la consommation de viande mal cuite peuvent perturber notre équilibre bactérien et générer des dysbioses intestinales. 

Le Clostridium difficile porte bien son nom, car il résiste souvent aux antibiotiques. 

 

Ainsi, face à une immunité affaiblie par le traitement, cette bactérie peut se propager et créer des douleurs et des diarrhées difficiles à soigner.  

La dysbiose intestinale consécutive avec les antibiotiques peut aussi empêcher la guérison même si le l’élément pathogène n’est plus présent (15).

Certaines bactéries et certains virus peuvent générer des dysbioses.

C’est pourquoi il serait parfois judicieux de faire appel à la phytothérapie pour ne pas détériorer cet écosystème jouant un rôle précieux dans le retour à la santé. 

Je pense notamment au charbon noir activé, à certaines huiles essentielles antibactériennes et antivirales, aux probiotiques et aux nutriments essentiels à la protection de la muqueuse (glutamine, collagène, zinc, vitamine D, etc.)

L’épigénétique

Nous savons désormais que les facteurs environnementaux comme l’air que l’on respire, les polluants, l’alimentation, la vie sociale, les pensées ou encore le stress, s’avèrent capables de moduler la réponse de nos gènes. C’est ce que l’on appelle l’épigénétique.

Selon l’influence positive ou négative de ces facteurs, nos gènes modulent leur expression. C’est ce qui peut nous permettre d’entrevoir comment notre monde et notre hygiène de vie peuvent modifier notre bien-être.

Ces facteurs vont également moduler les capacités d’adaptation de nos gènes. Ainsi, l’épigénétique affecte par exemple nos capacités de récupération, de régénération, notre réponse à l’effort, nos sécrétions hormonales, etc.

Or notre microbiote renferme 1000 fois plus de gènes que l’ensemble de nos tissus. Ces gènes communiquent directement avec les nôtres, influençant aussi leur fonctionnement. Donc tout déséquilibre impactera nos propres gènes et leur expression.

J’ai bien conscience que ce qui n’est pas linéaire peut-être difficile à conceptualiser, mais comprends que tout est systémique, ce qui veut dire que tout interagit en permanence.

Notre environnement, nos pensées, notre alimentation, notre microbiote, etc., tous envoient et s’échangent des informations pouvant nous garder en forme et nous conduire tout droit vers la maladie.

A présent, tu as une idée plus claire des causes de la dysbiose intestinale et de la synergie entre le microbiote, tes gènes, ton mode de vie et ton environnement. Découvre maintenant les conséquences possibles à la dysbiose intestinale et quelques pathologies qui lui sont associées.

Les multiples conséquences de la dysbiose intestinale

“la modification du microbiote peut prédisposer à des maladies telles que le cancer, les maladies inflammatoires de l’intestin, la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis, la vaginose bactérienne et la parodontite et influer sur ces maladies.” (8)

Il ne faudrait plus d’un article pour lister toutes les pathologies en lien avec une dysbiose intestinale. Acné, eczéma, troubles ORL, symptômes digestifs bien sûr, de nombreux maux sont grandement améliorés quand on s’intéresse de prêt au bien-être des intestins. 

 

Voici tout même quelques pathologies et les récentes études associées démontrant le rôle de la dysbiose dans leur déclaration. Mais rappelons-nous que toutes ces pathologies sont multi-factorielles. La dysbiose intestinale représente davantage le terrain sur lequel la synergie d’autres facteurs vont laisser s’exprimer la maladie.

LE SIBO – small intestinal bacterial overgrowth

Les bactéries intestinales sont censées rester dans notre côlon, mais parfois, les fermentations sont telles qu’elles remontent dans l’intestin grêle. C’est que l’on appelle le SIBO. 

Les signes cliniques sont les ballonnements, les selles irrégulières avec parfois des épisodes diarrhéiques, un ventre de femme enceinte souvent douloureux après les repas, des flatulences plus ou moins odorantes ou des reflux gastro-oesophagiens. 

Mais le SIBO augmente aussi la perméabilité intestinale et ceci à différentes conséquences.

Tout d’abord, on observe le passage dans le sang de peptides et toxines contenues dans les bactéries (endotoxines), ce qui augmente la réponse inflammatoire et perturbe le système nerveux. C’est sur cette réaction que le Dr Seignalet a notamment basé son régime d’éviction pour lutter contre les maladies auto-immunes notamment.

À l’inverse, des nutriments essentiels peuvent être mal assimilés ou consommés par les bactéries, générant donc des carences, notamment en vitamines liposolubles, tryptophane et vitamine B12. 

Cette perméabilité entraîne souvent des intolérances alimentaires dont les symptômes peuvent être très variés : migraine, fatigue chronique, douleurs musculaires et articulaires, changements de l’humeur, etc. 

Le SIBO est souvent corrélé à une prise de poids, notamment au niveau viscéral, mais aussi à la fibromyalgie (14).

L'hyperperméabilité intestinale est la cause de ballonnement, d'obésité, de diabète

Obésité, diabète de type 2, stéatose hépatique

Les endotoxines citées précédemment peuvent être des liposaccharides. Leur présence est corrélée à l’insulino-résistance et à l’obésité (9).

Les personnes obèses atteintes d’une dysbiose développent davantage de stéatose hépatique sévère (foie gras) (6).

De nombreuses études démontrent que leur microbiote déséquilibré est appauvri en certaines bactéries dont le rôle est de moduler le métabolisme et d’agir sur le biofilm intestinal (L-gasseri, Akkermansia muciniphila)(13).

A propos d’endotoxines et d’hyperperméabilité intestinale, je précise qu’elles contribuent aussi à  l’apparition de TDAH (troubles et déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).


Allergie et démartite

Le pourcentage de personnes allergiques a doublé en l’espace de 15 ans. Les allergologues attestent que dans moins de 10 ans, 1 personne sur 2 souffrira d’allergie.

Les allergies sont une réponse excessive de l’immunité et il est démontré qu’elles sont corrélées à une dysbiose intestinale qui prend souvent naissance dès le plus jeune âge. 

Comme le montre cette étude (3), la petite enfance est une fenêtre au cours de laquelle le microbiote intestinal peut influer sur l’évolution de l’allergie alimentaire et la réponse immunitaire.


Dépression et anxiété

C’est au niveau intestinal que des neurotransmetteurs nécessaires à l’équilibre émotionnel sont produits. Devinez grâce à qui ? Au microbiote!

Ils synthétisent de la sérotonine et du GABA aux vertus calmantes et apaisantes. Les souches qui en sont responsables sont appelées les psychobiotiques. En cas de dysbiose intestinale, la carence en ces bactéries favoriserait l’anxiété, les états dépressifs, ainsi que les fringales qui y sont parfois associées. (12)


Cancer 

Plusieurs études démontrent que la dégradation chronique du microbiote peut favoriser de nombreuses maladies, notamment le cancer (4).

Ceci s’explique par le fait que la dysbiose intestinale induit une l’inflammation chronique, l’évasion et la suppression immunitaire favorisant le développement des cellules cancéreuses notamment du cancer colorectal (5) et hépatique comme le montrent des études récentes (5)(6).


Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

L’ennemi N°1 encore une fois est l’inflammation. Dans le cadre d’un SOPK, une nutrition anti-inflammatoire à IG bas est nécessaire.

L’hyperandrogénie observée dans ce syndrome semble être liée à une dysbiose intestinale, notamment avec un excès de Bacteroides vulgatus (7)(8)(15). C’est pourquoi l’accompagnement de cette pathologie doit intégrer une régénération du microbiote et de la muqueuse intestinale. L’acné associée s’en trouvera aussi grandement amélioré. 


Autisme (TSA)

J’ai longuement étudié le sujet, car mon sujet de mémoire était sur le syndrome entéropsychologique et les solutions nutritionnelles possibles. Je me suis beaucoup inspirée du travail de Natacha Campbell, neurologue et mère d’un enfant autiste, pour y trouver les informations qui ont fait aujourd’hui le tour du monde.

Il est évident que les causes de l’autisme sont multiples, incluant des facteurs génétiques, environnementaux et transgénérationnels. 

Il est souvent associé à de multiples maladies concomitantes, telles que des difficultés digestives, des problèmes dentaires, parodontaux et des allergies. 

Comme évoqué plus haut, le microbiote (intestinal et buccal) joue un rôle important dans les phénomènes inflammatoires, le dysfonctionnement immunitaire et la perturbation de l’axe intestin-cerveau, ce qui contribue grandement au développement de TSA.

Des études en cours cherchent à mieux comprendre l’impact de la dysbiose intestinale et buccale dans cette pathologie et comment elle peut être un potentiel traitement pour en améliorer les symptômes. 


Mon avis sur les analyses en cas de dysbiose intestinale 

Candidose, intolérances alimentaires, sensibilité au gluten, manque d’acide chlorhydrique, stress… comment savoir l’origine de ses maux ?

 

 

  • Tout d’abord, un questionnaire approfondi est nécessaire. Les antécédents, le mode de vie, la gestion du stress, l’alimentation dans tous ses détails doivent être analysés au peigne fin. 
  • L’étude des symptômes digestifs et certains tests ou analyses permettent d’aller plus loin, notamment pour éliminer une potentielle intolérance, sensibilité au gluten ou maladie coeliaque. Votre médecin saura t’orienter. Pour les intolérances alimentaires, il s’agit d’un test à IgG. Le laboratoire Barbier à Metz est selon moi l’un des plus sérieux et il demande une prescription de votre médecin. Contactez-les pour plus d’informations. 
  • Dans le cas d’une dysbiose, je pense notamment au test à la bétaïne HCL pour rechercher une potentielle hypochlorhydrie.

Pour cela :

Prenez 1 comprimé de bétaïne HCL lors d’un repas riche en protéines et observez votre digestion. Si votre état est amélioré, l’hypochlorhydrie est suspectée. Ce test est à éviter si tu es sous anti-inflammatoires, ou si tu souffres d’ulcère.

 

  • Le test respiratoire est un plus, car il permet d’analyser le type de fermentation et agir de manière ciblée. Il est nécessaire de se renseigner pour trouver un praticien pratiquant ses tests.
  • Les tests de selles prescrits sont selon moi inutiles, car ils ne représentent que 10 à 15% du microbiote. En revanche, le futur nous réserve des tests plus prometteurs par extraction de l’ADN pour étudier au mieux son état (11).
Les séquences d'ADN sont analysées pour obtenir la composition du microbiote.

A RETENIR 

Si je fais ce métier aujourd’hui, c’est grâce à l’écosystème de nos intestins, à ses secrets et ses pouvoirs incroyables sur le maintien de la santé qui me passionnent.

Au fur et à mesure de mes études, recherches, séminaires et lectures, j’ai réalisé à quel point notre santé peut basculer par : 

– Les infections, surtout virales, impliquées dans les maladies auto-immunes, cancers, problèmes thyroïdiens, etc.

– Une mauvaise santé digestive, dont la dysbiose intestinale et toutes les pathologies et maux associés partiellement présentés dans cet article. 

– Une alimentation moderne inadaptée dont la résultante est une montée en flèche des maladies de civilisation.

– L’oubli que la qualité de notre écosystème intestinal dépend de celle de nos sols.

Pour ce dernier point, rappelons-nous que notre bien-être dépend de celle de notre environnement. Nous sommes interconnectés.

 

Notre microbiote s’est aussi détérioré à partir du moment où nos terres ont commencé à s’appauvrir. Les pesticides, herbicides et monocultures ont déminéralisé et fragilisé nos sols et son humus.

Or la meilleure façon de fortifier notre microbiote est de consommer des fruits et légumes cultivés sur des terres riches en minéraux. Ces aliments doivent être non traités et peu lavés pour profiter des micro-organismes vivants dont ils sont porteurs.

Au lieu de ça, nous nous sommes contraints à nous alimenter toujours des mêmes céréales (blé modifié notamment), d’aliments traités et appauvris en vitamines, minéraux et micro-organismes essentiels, si ce n’est vital à notre santé et notre longévité.

À cela s’ajoutent les antibiotiques, médicaments, et autres faiseurs de pertubations décrits précédemment.

L’effondrement de l’écosystème intestinal n’est selon moi que le reflet que l’état de notre écosystème planétaire actuel.

En fuyant les céréales issues de la monoculture (blé, maïs, soja pour la plupart OGM à l’échelle planétaire), en consommant des aliments non traités et locaux, en limitant les produits animaux issus d’élevages intensifs, nous favorisons la santé de notre environnement et par effet boomerang, la nôtre.

C’est en agissant de manière globale, que nous pouvons rester en santé. 

Je ne peux que te conseiller d’agir en prévention :

→ Prends soin de ta santé digestive, chouchoute-la ! 

→ Recherche les potentiels virus dont tu es porteur et renforces ton immunité.

Sois accompagné par un praticien pour éviter de jouer aux apprentis sorciers au risque de te faire plus de mal que de bien ! Ta santé en dépend et elle est précieuse.

→ Adopte les règles de nutrition-santé avec une vision globale : c’est-à-dire bénéfique pour ton corps et respectueuse de l’environnement.

Quand le mal est fait, les régimes d’éviction et des traitements sont efficaces, mais longs, onéreux et beaucoup plus difficiles à adopter que des techniques préventives. Prends soin de ta santé avant d’être malade !

Prendre soin de son microbiote, c'est prendre soin de notre écosystème.

Si tu souhaites aller plus loin, je t’invite à découvrir ma fiche mémo sur l’équilibre acido-basique. 

 

Cette fiche te donne les clefs pour retrouver un bon équilibre acido-basique. Tu y retrouveras :

 

  • La définition de l’équilibre acido-basique
  • Les conséquences de l’acidose tissulaire
  • Les aliments favorisant un excès de déchets acides
  • Les aliments alcalinisants
  • Comment retrouver l’équilibre en 4 étapes
 

Poursuis ta lecture avec un autre article…

– SOURCES –

  1. « Dysbiosis in Crohn’s disease- joint action of stochastic injuries and focal inflammation in the gut », Butto LF, Gut Microbes 2017 Jan 2 ;8(1) :53-58
  2. Acne vulgaris, probiotics and the gut-brain-skin connection- back to the future ?, Whitney P Bowe and Alan C Logan, Gut Pathogens 2011 3 :1
  3. « Early-life gut microbiome composition and milk allergy resolution », Bunyavanish S, J Allergy Clin Immunol 2016 Oct ;138(4) :1122-1130
  4. Contribution of gut microbiota to colonic and extracolonic cancer developmentCompare DNardone GDig Dis. 2011;29(6):554-61. doi: 10.1159/000332967. Epub 2011 Dec 12.
  5. Microbiota impact on the epigenetic regulation of colorectal cancer. Yang T1, Owen JLLightfoot YLKladde MPMohamadzadeh M., Trends Mol Med. 2013 Dec;19(12):714-25. doi: 10.1016/j.molmed.2013.08.005. Epub 2013 Sep 16.
  6. New insights and therapeutic implication of gut microbiota in non-alcoholic fatty liver disease and its associated liver cancer., Ezzaidi N1, Zhang X2, Coker OO2, Yu J3., Cancer Lett. 2019 Sep 10;459:186-191. doi: 10.1016/j.canlet.2019.114425. Epub 2019 Jun 8.
  7. Sex, Microbes, and Polycystic Ovary Syndrome.Thackray VG1., Trends Endocrinol Metab. 2019 Jan;30(1):54-65. doi: 10.1016/j.tem.2018.11.001. Epub 2018 Nov 29.
  8. Genetic dysbiosis: the role of microbial insults in chronic inflammatory diseases. Nibali L1, Henderson B2, Sadiq ST3, Donos N1., J Oral Microbiol. 2014 Feb 25;6. doi: 10.3402/jom.v6.22962. eCollection 2014.
  9. Prebiotic effects: metabolic and health benefits. Roberfroid M1,Br J Nutr. 2010 Aug;104 Suppl 2:S1-63. doi: 10.1017/S0007114510003363.
  10. New and Preliminary Evidence on Altered Oral and Gut Microbiota in Individuals with Autism Spectrum Disorder (ASD): Implications for ASD Diagnosis and Subtyping Based on Microbial Biomarkers., Kong X1,2, Liu J3,4, Cetinbas M5, Sadreyev R5, Koh M3, Huang H6, Adeseye A6, He P6, Zhu J7, Russell H8, Hobbie C3, Liu K3, Onderdonk AB9., Nutrients. 2019 Sep 6;11(9). pii: E2128. doi: 10.3390/nu11092128.
  11. Borre YE « The impact of microbiota on brain and behavior : mechanisms & therapeutic potential », AdvExp Med Biol 2014 ;817 :373-403
  12. https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/obesite/2019/07/16/akkermansia-muciniphila-une-bacterie-intestinale-qui-fait-ses-preuves/
  13. Gut microbiota-bile acid-interleukin-22 axis orchestrates polycystic ovary syndrome., Nat Med.Qi X, 2019 Aug;25(8):1225-1233. doi: 10.1038/s41591-019-0509-0. Epub 2019 Jul 22.
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