Sait-on vraiment ce que veut dire l’adage « on est ce que l’on mange » ? Il faudrait des heures pour expliquer scientifiquement comment notre alimentation a autant d’effets sur nous. Mais une étude simple va te permettre de réaliser que les aliments sont tout sauf une addition de nutriments et de calories. Pourquoi et comment mettre en pratique l’adage « on est ce que l’on mange » ?
Je vais te parler d’une étude qui va t’aider à comprendre que oui… « on est ce que l’on mange ».
À la fin de cet article, tu sauras pourquoi et comment mettre en pratique l’adage « On est ce que l’on mange », essentiel à ta santé globale : physique, psychique, émotionnelle et énergétique.
« On est ce que l’on mange » : une expérience dont les résultats sont à couper le souffle
Tout commence dans les années 1960, lorsqu’un professeur s’intéresse aux croyances cannibales selon lesquelles il est possible de s’attribuer certaines vertus d’un homme en mangeant ses organes.
Par exemple, on pourrait avoir plus de courage en mangeant le cœur d’un guerrier. Ou encore, en mangeant le cerveau d’un homme sage, on développerait sa propre sagesse.
Pour savoir si cela reflète la réalité, ce professeur nommé James McConnell tente de reproduire cette expérience dans un cadre plus scientifique.
Pour cela, il sélectionne des animaux naturellement cannibales et ayant un système nerveux, essentiel pour répondre aux stimuli de l’expérience. Une centaine de vers planaires ayant toutes ces caractéristiques sont alors utilisés. Ils sont divisés en deux groupes (A et B).
On est ce que l’on mange : le déroulement d’une expérience incroyable
Les deux groupes de vers sont placés dans deux boîtes à fond métallique. Chacune des boîtes est placée sous une lampe de bureau.
> La boîte du groupe A est connectée électriquement à la lampe. Ce qui fait que dès qu’on l’allume, les vers reçoivent un coup de jus. Ils ressentent de la douleur et ils se recroquevillent sur eux-mêmes.
> Pour le groupe B, pas de connexion. Ils ne ressentent donc aucune douleur lorsque la lumière s’allume.
McConnell cherche alors à créer un réflexe chez les vers du groupe A. C’est-à-dire qu’il souhaite que les vers associent la lumière à la douleur ressentie. Ceci s’appelle un réflexe conditionné (un acte qui entraîne par réflexe une action).
Ce réflexe a été développé par le Dr Pavlov qui avait associé le fait de donner à manger à son chien, au son d’une clochette. Ainsi, dès que le chien l’entendait, il salivait, car il avait associé la clochette à sa nourriture.
Mais retournons à nos petits vers…
Pour créer un réflexe conditionné, McConnell allume et éteint la lumière à plusieurs reprises. Ensuite, une fois l’association lumière/douleur bien ancrée chez les vers du groupe A, il débranche le courant entre la lampe et la boîte métallique. Ils ne reçoivent plus de coup de jus, mais ils continuent de se recroqueviller sur eux-mêmes dès que la lumière est allumée.
Le professeur tue alors ces vers qu’il donne à manger aux vers du groupe B.
Le temps de la digestion suffit pour que lorsque la lampe s’allume, les vers du groupe B se mettent à leur tour à se tordre sur eux-mêmes.
« On est ce que l’on mange » : par la mémoire, le traumatisme est passé dans l’assiette
Alors, à cet instant, n’est-il pas légitime de se demander ce que nous transmet l’alimentation moderne ?
Prenons quelques exemples de ce que vivent, dans de nombreux cas, les animaux issus des filières industrielles (1) :
Poules entassées, poussins broyés…
- L’espace vital d’une poule d’élevage industriel équivaut à la taille d’une feuille A4 ;
- 83 % des poules élevées pour leur viande ne verront jamais un rayon de soleil ;
- 69 % des poules pondeuses sont élevées en cage ;
- Les œufs de poules sont placés dans des armoires à incubation, loin de la chaleur réconfortante de leurs mères ;
- Le poussin est trié sur le volet dès sa naissance. Pour l’élevage d’œufs, les poussins mâles sont broyés ou gazés vivants ;
- Les becs des poussins sont coupés à vif car, n’ayant ni la matière ni l’espace nécessaire pour picorer, les poules picorent le corps de leurs congénères ;
- … et oui on est ce que l’on mange !
Surexploitation des vaches, des brebis et de leurs petits
- Elles sont inséminées sans cesse pour permettre la production de lait ;
- Les petits sont séparés de leur mère. Les personnes ayant assisté à ces scènes disent que mère et veau s’appellent mutuellement durant des heures ;
- Ablation des cornes pourtant essentielles à la régulation corporelle et à la qualité énergétique du lait (3) ;
- Les vaches laitières surexploitées et épuisées représentent 30 % des steaks vendus dans les fast-foods et les grandes surfaces.
Mutilation des porcs et cochons
- 95 % sont élevés en bâtiments ;
- Ablation des oreilles et queues, car leurs conditions d’élevage atroces font qu’ils se cannibalisent ;
- 20 % d’entre eux mourront avant la date d’abattage en raison du stress vécu ;
- … et encore une fois : on est ce que l’on mange.
Nous consommons une telle quantité de viande et de produits animaux que l’industrie n’a pas d’autre choix que d’entasser les animaux les uns sur les autres pour fournir ce que nous demandons.
On est loin du chasseur qui chasse son animal en forêt, qui affronte cet acte de donner la mort et qui remercie l’animal pour lui avoir donné sa vie (mode de chasse traditionnel indien).
Ce manque de conscience porté sur ce que nous choisissons d’avaler va conduire à notre perte.
En effet : problèmes digestifs, fatigue chronique, anxiété, dépression, agressivité, colère, etc., sont des maux à la hauteur de ce que tu décides de mettre dans ton assiette >>> On est ce que l’on mange.
3 principes de base pour vivre l’adage « on est ce que l’on mange »
1. Réduis ta consommation de produits animaux (sauf en cas de diète thérapeutique spécifique)
5 steaks hachés à 10 euros, ce n’est pas « pas cher », ce n’est même plus un aliment, ne le considère pas comme tel !
Le célèbre boucher Hugo Desnoyer lui-même (4) conseille à tous ses clients de manger moins de viande.
Un animal élevé selon les méthodes ancestrales, dans le respect de sa vie et de sa mort, donnera un produit de bien meilleure qualité.
En effet, même sa graisse sera plus riche en oméga-3, bénéfiques à ta santé cardiovasculaire et à la régulation de l’inflammation.
Enfin, diminuer les quantités permet d’investir dans des produits animaux meilleurs et plus éthiques. En même temps, tu cesses de donner ton argent aux industriels, aux grands groupes et aux bouchers irrespectueux qui se fichent de ta santé. Ils exploitent leurs employés, leurs éleveurs et les animaux.
N’attends pas qu’ils commencent à se soucier de ton bien-être à ta place.
2. Accepte de sortir de l’abondance alimentaire
Tu as certainement déjà fait tes courses un samedi soir. Les rayons sont pleins comme si la livraison venait d’arriver.
Pourquoi ? La réponse est simple : il est prouvé que la masse fait acheter plus qu’un produit sur un étalage clairsemé.
En tant que consultante, j’ai souvent eu des conversations avec les CEO ou PDG de grands groupes concernant cette politique de l’étagère toujours pleine. On préfère un potentiel gaspillage alimentaire que des étagères vides. Tout ça juste parce qu’il « est plus vendeur » d’avoir de beaux rayons bien remplis.
À toi, consommateur, d’exiger de ton magasin de vraies mesures contre le gaspillage alimentaire.
Ce gaspillage est la conséquence d’une surproduction incessante de produits destinés à répondre à la demande. Tout ce qui peut te faire acheter plus et voir croître la prospérité d’une entreprise est bon à prendre.
En effet, pour répondre à la demande du client et du marketing, nous produisons trop vite et ne respectons plus les cycles naturels de la culture et de l’élevage. Nous récoltons et nous tuons trop vite.
Même à table, le temps nécessaire à la mastication et à la digestion n’est plus respecté. Cette accélération détériore notre santé et celle de la planète à vue d’œil.
Quelques conseils pour inverser la tendance :
- Tout d’abord, consomme moins, mais mieux : 80 % végétal et 20 % animal ;
- Lutte contre le gaspillage alimentaire chez toi et dans ton magasin ;
- Privilégie des petits producteurs, les circuits courts, les marchés, les produits issus de l’agriculture bio, ou d’une agriculture biodynamique (Demeter) (4).
3. Attention au 100 % végan à tout prix
Il est possible de tout rendre végan, mais les résultats à long terme pour la santé et la planète seraient, selon moi, plus néfastes que bénéfiques. On est ce que l’on mange même en étant végan.
Les aliments destinés à remplacer les produits laitiers et les œufs dans les recettes sont des amidons, des fécules, des purées de fruits ou encore des gommes.
Consommés trop régulièrement, ces produits détériorent ton système digestif. Ils n’apportent que des formes de sucre, aucune protéine, ni de graisse de qualité (pour les produits transformés végans).
Mois aussi j’ai eu une alimentation végétalienne. D’abord par conviction, ensuite pour expérimenter. Mais, avec le temps, j’ai appris que tout supprimer n’est ni une solution pour soi, ni pour la planète…
Je te partagerai mon opinion plus en détail dans mon prochain article.
Ceci ne m’empêche pas de ne porter aucun jugement sur le choix de chacun. D’ailleurs, j’accompagne des personnes ayant tous types de régimes, dont des végétaliens, car cela nécessite d’être d’autant plus rigoureux dans ses choix alimentaires.
Je comprends parfaitement leur éthique et leurs convictions pour lesquelles j’ai un immense respect. Mon but est de les éduquer à la cuisine végétale qu’ils fassent les bons choix, autant au niveau des aliments consommés, que de leur mode de préparation.
Si tu souhaites aller plus loin, je t’invite à découvrir l’état de ta santé en moins de 10 minutes.
Des soucis comme un mauvais sommeil ou des problèmes digestifs sont souvent les précurseurs d’un problème de santé plus profond. Ignorés, ils peuvent mener à des maladies chroniques, qui ont augmenté de plus de 73 % ces dix dernières années.
Définir ton Score Santé est la première étape essentielle pour faire le point et connaitre les axes d’amélioration.
Ce test te donne un aperçu de ton état actuel. Il réunit les questions principales que je pose à mes clients en cabinet lors d’une première consultation.
Pour approfondir ta lecture, je te suggère le livre de Michel Odoul : « Aux sources de la maladie, de l’écologie individuelle à l’écologie planétaire ».
Une version audio de cet article est aussi disponible sur mon podcast Guérir et Grandir.