Dans cet article, nous revenons sur les méfaits du sucre, ces liens avec des maladies comme le cancer ou le diabète, et son effet global sur le corps et la santé.
Car c’est désormais une idée répandue : les méfaits du sucre sont nombreux et le sucre n’est pas l’ami de notre santé !
Mais surveiller sa consommation de sucre ne consiste pas seulement à réduire les sucreries. C’est un questionnement sur l’ensemble de son alimentation qui est nécessaire.
La vision holistique permet d’opérer des changements durables, sains et pérennes. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de tenir cet engagement au restaurant ou quand on mange des plats préparés. Les légumes de saison sont souvent rares, voire absents.
Quels sont les méfaits du sucre ? Quel est le danger réel du sucre? Quelles maladies sont liées au sucre ? Comment les éviter ?
Manger trop de sucres en tous genres et à tous les repas est néfaste. Cet article a pour but de t’éveiller sur les dangers et méfaits du sucre.
Quels sont les principaux méfaits et maladies liés au sucre ?
Pourquoi le sucre est-il mauvais pour la santé ? Une consommation trop élevée de sucre est liée à de nombreuses maladies et méfaits comme :
- Une addiction chimique au sucre,
- Le prédiabète,
- Le diabète de type 2 et ses symptômes associés,
- Le syndrome métabolique,
- Les maladies cardiovasculaires,
- L’hypertension,
- Les maladies rénales,
- Le surpoids et l’obésité,
- La difficulté à perdre du poids,
- La hausse des fermentations intestinales et des inflammations de bas grade,
- Les troubles digestifs à répétition,
- Des inflammations chroniques, de l’arthrose,
- La diminution du volume de l’hippocampe (zone du cerveau garante de notre mémoire) et de l’amygdale (permettant la précision de nos mouvements),
- Le vieillissement prématuré,
- Le développement de divers cancers.
Le sucre est donc lié à des maladies et dangers très pénalisants pour la santé, et limiter ses méfaits en contrôlant sa consommation de sucre est essentiel.
Retour sur les principales maladies et pathologies liées au sucre mentionnées plus haut.
Le diabète, une épidémie mondiale directement liée aux méfaits du sucre
Le diabète de type 2 est intimement lié au sucre. Il s’agit d’une maladie qui touche 357 millions de personnes dans le monde. Ce chiffre ne cesse d’augmenter dans les pays développés. D’ici 2030, il sera même la 7e cause de décès dans le monde.
Comment le diabète est-il lié au sucre ? Une consommation trop élevée de sucres raffinés et transformés induit un pic de glycémie que le corps ne sait pas gérer. L’excès de sucre dans le sang étant perçu comme un poison, le pancréas va devoir sécréter beaucoup trop d’insuline pour gérer tout ça.
À la longue, le pancréas épuisé perd sa capacité à libérer suffisamment d’insuline. Les cellules peuvent aussi devenir résistantes à cette dernière et ne plus répondre en sa présence. Une partie du sucre va alors rester dans le sang et l’épaissir.
Ceci favorise les maladies cardiovasculaires et rénales, l’hypertension, le diabète de type II et tous ses symptômes associés. Si lors d’analyses sanguines la glycémie d’un individu est entre 1,10 et 1,25 g/L, celui-ci sera diagnostiqué comme prédiabétique. C’est alors le meilleur moment d’agir pour inverser la balance !
Pourtant, les faits nous prouvent que ce type de diabète pourrait être évité avec une nutrition saine pour l’organisme, une réduction de la consommation de nourriture transformée, une réduction de la consommation de sucre, et une activité physique quotidienne.
Alors oui :
- Pratiquer une activité suffisamment intense pour nous faire transpirer 30 minutes quotidiennement nécessite une nouvelle organisation de ses journées.
- Diminuer fortement les produits à index glycémiques élevés, comme les sodas et tous les aliments transformés, c’est dur.
- Pratiquer une activité suffisamment intense pour nous faire transpirer 30 minutes quotidiennement nécessite une nouvelle organisation de ses journées.
- Diminuer fortement les produits à index glycémiques élevés, comme les sodas et tous les aliments transformés, c’est dur.
Mais cela peut te redonner le pouvoir d’être en bonne santé, de retrouver un poids idéal et une énergie débordante. Beaucoup cherchent le régime miracle, pourtant il suffit de commencer par là. Les sources de sucres à index glycémiques élevés ne devraient représenter que 5 % de nos apports alimentaires.
Les méfaits du sucre sur la santé : le surpoids et l’obésité
Un autre danger du sucre, c’est le risque de développement de surpoids et d’obésité. Sans compter que l’obésité contribue au développement du diabète de type II et inversement.
En effet, différentes études appuient l’hypothèse que manger trop de sucre favorise l’augmentation de l’obésité. Elles mettent en évidence les facteurs aggravants comme la consommation de boissons sucrées et de fructose (3).
Sache que la consommation d’une cannette de soda par jour augmente de 22 % le risque de développer un diabète de type II.
On constate aussi qu’à la suite de l’ingestion de produits à index glycémique élevé, la prise alimentaire est plus fréquente (4). Plus on consomme des aliments riches en sucre, plus on se nourrit.
Au-delà des hypoglycémies réactionnelles (insuffisance du taux de glucose dans le sang, qui survient chez une personne ne souffrant d’aucune maladie, souvent après un repas riche en sucre, et qui incite à consommer à nouveau du sucre), on peut aussi expliquer cela par le fait que ces produits sont des calories vides.
Que sont les calories vides ?
Lorsque tu manges, ton corps a besoin de vitamines et de minéraux pour digérer ce que tu as ingéré.
Si tu manges des aliments raffinés, voire préparés des mois avant leur consommation, tu n’auras aucun apport de nutriments, car les vitamines et minéraux se trouvent surtout dans la nourriture naturelle et fraiche. Les calories de ses aliments sont alors « vides ».
Alors pour digérer cette nourriture vide de nutriments et assurer son bon fonctionnement, le corps doit alors puiser dans ses propres ressources, ce qui favorise la déminéralisation, la fatigue chronique et un appétit plus important.
Ainsi, l’obésité est grandement favorisée par une alimentation inadaptée aux besoins du corps.
Cela dit, un déséquilibre du microbiote et la sédentarité sont aussi des facteurs aggravants. C’est pourquoi l’obésité se doit d’être considérée dans son ensemble.
Travailler sur tous ces points et sur la gestion des émotions est, selon moi, le minimum. En effet, combien de mes clients ont pris des dizaines de kilos à la suite d’un choc émotionnel… Écarter ce point nous éloigne souvent de la cause profonde de ce que le corps nous signale à travers une prise de poids.
Effet du sucre sur le cerveau, la santé cérébrale et le comportement
Le sucre a également un effet sur le cerveau, la santé cérébrale et le comportement.
En effet les travaux et recherches sur les diètes pauvres en sucre se multiplient et leurs résultats sont renversants :
- J’ai d’abord découvert ceux de la Dr Natasha Campbell. Neurologue et mère d’un enfant atteint d’autisme*, elle constate que sa profession ne l’aidait en rien. Elle dit avoir réalisé à quel point l’équilibre du microbiote a le premier rôle dans ce qu’elle nomme le syndrome entéropsychologique (lien entre l’intestin et le cerveau).
- À la même époque (fin des années 1990), les travaux du Dr Andrew Wakefiel, gastro-entérologue au Royal Free Hospital de Londres, démontrent le lien entre l’autisme, les troubles digestifs et les maladies inflammatoires chroniques. Inspirée par ces découvertes, Natasha Campbell crée le régime GAPS visant à régénérer le système digestif de son fils et limiter l’impact du sucre sur son organisme. Ce régime élimine tous les sucres et favorise l’apport de graisses et de bouillon de viande fait maison pour leur richesse en collagène et glutamine – régénérateurs des muqueuses. Aujourd’hui, on sait que les sucres raffinés et l’excès de glucides à index glycémiques élevés favorisent les fermentations intestinales et l’inflammation de bas grade.
- Mais Natasha Campbell n’est pas la seule à faire le lien entre régime alimentaire, sucre et comportement. Un autre chercheur a également observé des changements de comportements positifs chez des prisonniers à la suite d’un régime alimentaire plus équilibré et moins sucré (1).
- Les travaux du professeur Suzanne de la Monte (hôpital de Rhode Island aux États-Unis) montrent que les cellules neuronales peuvent développer une sensibilité à l’insuline. Ceci explique que le ralentissement des fonctions cérébrales, car le glucose n’est plus utilisé correctement. D’autres chercheurs se sont joints à elle pour renommer la maladie d’Alzheimer, le diabète de type III.
Des études viennent confirmer cela, comme celle qui prouve que les personnes atteintes d’un diabète de type II ont 50 % de risques supplémentaires de développer une maladie d’Alzheimer par rapport aux non-diabétiques. (6)
- Une autre nous prouve enfin qu’un taux de sucre sanguin légèrement élevé serait responsable d’une diminution de 6 à 10 % du volume de l’hippocampe (garant de notre mémoire) et de l’amygdale (en lien avec la précision des mouvements) (7).
Sucre, cerveau et comportement sont donc intimement liés, et éviter un excès de sucre dans le sang semble permettre d’éviter des dérèglements importants de la santé cérébrale.
Les méfaits du sucre sur le vieillissement prématuré
Un autre des méfaits du sucre, c’est le vieillissement prématuré.
Une glycémie élevée entraîne une fixation des sucres sur les protéines et les graisses. Il s’agit d’un processus appelé la glycation. Les produits de glycation avancée (AGE) se forment dès que ta glycémie est élevée et ils sont, dès lors, présents à vie. Ils résistent à tout et accélèrent le vieillissement.
Ces AGE favorisent le durcissement des parois artérielles, l’arrivée de la cataracte, le rétrécissement des tissus cérébraux, la perte de cartilage dans les articulations et l’arthrose. Enfin, ils contribuent au stress oxydatif et à l’inflammation chronique.
Bref, se déshabituer des sucres à index glycémiques élevés fait partie des meilleurs outils pour lutter contre l’arthrose et les autres signes du vieillissement prématuré.
Sucre et cancer : comment le cancer se nourrit du sucre
Depuis la parution des travaux du Dr Otto Heinrich Warburg, prix Nobel de médecine dans les années 1930, nous avons désormais la preuve que le cancer raffole de sucre.
Le métabolisme des cellules cancéreuses ressemble davantage à celui d’un champignon qu’à celui d’une cellule, c’est-à-dire qu’elles ont la capacité de fermenter.
Ensuite, selon les travaux du chercheur Lewis Cantley, la surproduction d’insuline favoriserait l’assimilation du glucose par les cellules cancéreuses. En effet, la libération d’insuline favorise aussi la libération d’une certaine molécule (IGF-1). Celle-ci participe à la croissance et l’invasion des cellules cancéreuses.
Le Fonds mondial de recherche sur le cancer va également dans ce sens. Il spécifie qu’une alimentation riche en sucre est un facteur indirect de développement du cancer. Autre fait, le lien entre graisse corporelle et cancer est établi dans un rapport de l’Agence internationale de la recherche sur le cancer, publié en août 2016.
13 cancers en lien avec le surpoids et l’obésité (eux-mêmes liés au sucre) sont identifiés, dont ceux du pancréas, du côlon, des ovaires, du sein ou encore de la thyroïde. (8)
Les différents facteurs alimentaires qui favorisent le développement du cancer
Voici les différents facteurs alimentaires, comme l’excès de sucre, qui favorisent le développement du cancer :
- Les excès de sucre de toutes sortes ;
- Le manque d’aliments naturels (fruits et légumes frais notamment) car leurs fibres, vitamines, minéraux et antioxydants sont protecteurs ;
- Un excès d’aliments riches en oméga-6 (margarines, huiles de tournesol, maïs, pépins de raisin, animaux nourris au maïs et au soja) et un manque d’acide gras oméga-3 (poissons, crustacés, noix, etc.).
Il suffit d’ajouter les pollutions environnementales, le manque de sport, l’excès de stress et l’excès d’hormones (présentes dans l’alimentation des animaux d’élevage, l’eau potable et les pilules contraceptives), pour comprendre pourquoi les taux de décès du cancer ne cessent d’augmenter.
Que faire pour limiter les risques de cancer et de maladie liés au sucre ?
Pour limiter les risques de cancer liés au sucre, tu disposes des options suivantes :
- Apprends à te nourrir en respectant les fondamentaux de la nutrition saine ;
- Diminue fortement ton apport en sucre et augmente les parts de végétaux et d’aliments riches en oméga-3 (huile de colza vierge, poissons, etc.)
- Stoppe les aliments ultra-transformés ;
- Mange des aliments complets, naturels et un maximum de végétaux.
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Découvre les articles de ma saga sur le sucre :
- Quelle est la différence entre sucres et glucides et quelles sont les quantités idéales ? 2/7
- Comment contrôler sa santé et son poids grâce à l’index glycémique 3/7
- Comment le sucre et les FODMAPs perturbent ta digestion ? 4/7
- Par quoi remplacer le sucre blanc ? 5/7
- Quel est l’impact du sucre sur la santé générale ? 6/7
- Comment arrêter le sucre ? Le guide complet avec les 8 meilleures solutions ! 7/7
Si tu souhaites aller plus loin, et je t’invite à découvrir gratuitement ma fiche mémo sur le sucre. Cette fiche te donne les meilleures solutions pour diminuer le sucre dans ton alimentation.
FAQ sur les dangers et maladies dues au sucre
Oui, le sucre est lié à la fatigue, pour deux raisons principales. La première, c’est qu’un repas riche en sucre génère souvent une hypoglycémie réactionnelle (insuffisance du taux de glucose dans le sang non liée à une maladie, mais à un excès de sucre) qui génère une sensation de fatigue.
La deuxième raison, c’est que les sucres raffinés, généralement contenus dans des aliments raffinés, sont des calories vides de nutriments, vitamines et minéraux essentiels. Et pour digérer cette nourriture vide de nutriments et assurer son bon fonctionnement, le corps doit alors puiser dans ses propres ressources, ce qui favorise la déminéralisation, la fatigue chronique et un appétit plus important.
Une glycémie élevée entraîne une fixation des sucres sur les protéines et les graisses, appelée glycation. Celle-ci a notamment pour conséquence que les fibres de collagène et d’élastine présentes dans le derme s’agglomèrent entre elles. La peau perd de son élasticité et de sa tonicité, les rides apparaissent, l’ovale du visage se relâche.
Pour éviter un vieillissement prématuré de la peau, il est donc recommandé de limiter sa consommation de sucre.
L’excès de sucre raffiné étant un paramètre favorisant le développement de certains cancers, il est recommandé de réduire ou de limiter au maximum sa consommation de sucre en cas de cancer.
– Lexique –
*Autisme : « Trouble neurodéveloppemental d’origine biologique qui se manifeste précocement chez l’enfant. L’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de trouble du spectre autistique (TSA) ».
L’autisme représentait 1 cas sur 10 000 il y a 40 ans, selon le ministère de la Santé au Royaume-Uni. Ce chiffre est passé en 2000 à 1 cas sur 150 dans les pays occidentaux. Les Américains, eux, parlent d’1 cas sur 100 et la Suisse compte de nos jours 12 % d’augmentation chaque année. Je partage l’idée que les additifs alimentaires présents dans les plats ultra-transformés, le manque de lipides de qualité et l’excès de sucre dans l’alimentation sont fortement aggravants.
– Sources sur l’impact du sucre sur la santé –
(1) Robert Lustig, Sucre, l’amère vérité, Ed. Thierry Souccar,2017
(2) Campbell-McBride Natasha, Le syndrome entéropsychologique, Cambridge, Ed. Nutrition Holistique, 2011.
(3) Vartanian LR, Schwartz MB, Brownell KD. Effects of soft drink consumption on nutrition and health : A systematic review and meta-analysis. Am J Public Health 2007;97:667-75.
(4) Maillard G, Charles MA, Lafay L, et al. Macronutrient energy intake and adiposity in non obese prepubertal children aged 5-11 y (the Fleurbaix laventie ville sante study). Int J Obes Relat Metab Disord 2000;24: 1608-17.
(5) The InterAct consortium. Consumption of sweet beverages and type 2 diabetes incidence in European adults: results from EPIC-InterAct. Diabetologia, 26 avril 2013.
(6) https://www.thierrysouccar.com/sante/info/alzheimer-un-diabete-de-type-3-2273
(7) Cherbuin N, Sachdev P, Anstey KJ. Higher normal fasting plasma glucose is associated with hippocampal atrophy. The PATH Study. Neurology. 2012;79(10). doi: 10.1212/WNL.0b013e31826846de
(8) https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMsr1606602?af=R&rss=currentIssueNew#t=article
- Denjean Cécile, documentaire, Le ventre, notre deuxième cerveau, Paris, Arte, 2014
- Robert Tate, documentaire, The magic pill, IMDb, Australie, 2017
- Kaplan Marion, Paléobiotique, Ed. Thierry Souccar,2015
- https://www.lanutrition.fr/les-news/comment-le-sucre-fait-flamber-les-cancers
- http://cancerres.aacrjournals.org/content/76/1/24
- https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-331/Sucrose-glucose-fructose-quels-sont-les-effets-des-sucres-sur-la-sante-metabolique#anchor-rb10