Alors que l’anorexie et la boulimie sont des pathologies connues (et reconnues), l’orthorexie, elle, se fait plus discrète. Pourtant, ses conséquences sur la santé sont loin d’être à prendre à la légère. Caractérisée par l’obsession maladive de se nourrir sainement, l’orthorexie peut conduire à d’importantes carences nutritionnelles, mais aussi et surtout à des problèmes de santé mentale. Comment la reconnaître ? Comment s’en prémunir ? On fait le point dans ce nouvel article.
Table des matières
Qu’est-ce que l’orthorexie ? Définition
L’orthorexie se caractérise par une préoccupation obsessionnelle pour une alimentation considérée comme extrêmement saine. En tant que personne touchée par ce trouble, tu pourrais te retrouver à analyser de manière excessive la qualité des aliments, cherchant constamment ce qui est perçu comme « pur » ou « optimalement sain ».
Cependant, cette quête peut s’avérer contre-productive, évoluant vers une obsession qui entraîne des restrictions alimentaires strictes et un blocage alimentaire à l’âge adulte. L’orthorexie, en tant que trouble compulsif alimentaire, souligne l’importance d’une approche équilibrée et raisonnable en matière de nutrition.
Le témoignage de Lucie, atteinte d’orthorexie
À seulement 24 ans, Lucie* a déjà connu pendant des années l’enfer des troubles du comportement alimentaire (TCA). « Les gens me donnent souvent 10 ans de plus que mon âge. Les TCA, ça vous fait prendre un coup de vieux, mon visage est marqué, j’ai constamment l’air fatigué », raconte-t-elle. Si depuis quelques mois, la jeune femme va mieux et se soigne, il lui aura fallu des années avant de comprendre ce qui lui arrivait, des années avant de pouvoir mettre un mot sur ce mal sournois dont elle souffre : l’orthorexie.
« Pour moi, tout a commencé par le fait que j’étais tout le temps malade. Comme j’avais, en plus, quelques kilos en trop, je pensais qu’en faisant mon propre rééquilibrage alimentaire, tout rentrerait dans l’ordre », explique Lucie. Elle s’inspire alors principalement de ce qu’elle lit sur les réseaux sociaux. « Mon fil Instagram ne se résumait plus qu’à des recettes de cuisine saines, des conseils de coach en nutrition ou d’influenceuses pas toujours très pros, des recommandations de nutritionnistes, de naturopathes… J’y passais tellement de temps que je me pensais experte. Et surtout, je mangeais si parfaitement bien que je me croyais à l’abri de l’anorexie et de la boulimie. Ça ne pouvait pas m’arriver à moi, car j’étais trop informée.»
À la différence de l’anorexie et de la boulimie qui sont – entre autres – « en lien avec la quantité d’aliments ingérés », l’orthorexie est « un trouble alimentaire qui porte sur la qualité des aliments », explique Céline Casse, fondatrice de StopTCA. « Le souci de se nourrir sainement tourne à l’obsession et la personne concernée veut contrôler la qualité d’absolument tout ce qu’elle mange. Elle s’impose des règles rigides et un régime extrêmement contraignant, elle ne mange plus par plaisir ou par désir, mais uniquement dans le but de faire fonctionner son organisme de façon optimale. La communication entre la tête et le corps est totalement coupée. Les sensations et les émotions n’ont plus aucune place. »
Quelles sont les causes de l’orthorexie ?
L’orthorexie, bien qu’encore peu connue, est un trouble alimentaire complexe dont les origines peuvent être multiples. Parmi les causes principales, on retrouve souvent une combinaison de facteurs psychologiques, socioculturels et individuels.
D’un point de vue psychologique, l’orthorexie peut émerger d’une tendance au perfectionnisme, d’une faible estime de soi, ou d’une propension à l’anxiété. Ces traits de caractère peuvent conduire à une obsession de contrôler son alimentation de manière excessive, dans une quête illusoire de perfection.
Socioculturellement, l’impact des médias sociaux, de la culture de la santé et du bien-être ne peut être ignoré. Les messages constants sur les « aliments parfaits » et les régimes « miracles » peuvent influencer de manière significative la perception des individus sur ce qu’est une alimentation « idéale ».
Sur le plan individuel, des expériences personnelles telles que des régimes antérieurs ou des problèmes de santé peuvent inciter quelqu’un à devenir extrêmement sélectif et rigide dans ses choix alimentaires. Parfois, cette rigueur peut débuter par une intention saine avant de dériver vers une obsession.
Il est également important de reconnaître que l’orthorexie peut coexister avec d’autres troubles alimentaires ou psychologiques, rendant sa cause et son traitement plus complexes.
En comprenant ces différentes causes, on peut mieux saisir la complexité de l’orthorexie et l’importance d’aborder ce trouble avec une approche holistique et empathique.
Quels sont les symptômes et conséquences de l’orthorexie ? Des risques physiques et psychologiques
L’orthorexie est d’autant plus difficile à diagnostiquer qu’elle s’installe graduellement dans la vie des personnes qui en souffrent. Elles cherchent à avoir de plus en plus de contrôle, les symptômes s’ajoutent au fur et à mesure jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que l’alimentation dans leur vie.
Ne connaissant pas l’orthorexie à l’époque, Lucie ne s’est pas vue glisser lentement. En plus de passer des heures chaque jour à planifier ses repas, à faire ses courses et à analyser les moindres aliments qu’elle ingérait, la jeune femme a commencé à s’isoler. « J’ai arrêté de sortir, ou alors je faisais en sorte de rejoindre mes amis après le repas pour éviter l’épreuve du restaurant. J’ai aussi pris un job à mi-temps pour avoir le temps de tout cuisiner moi-même et pour éviter d’avoir à manger avec mes collègues ». Rapidement, Lucie perd du poids, ce qui la conforte dans ses nouveaux choix de vie. Mais elle perd aussi ses cheveux par poignées et s’épuise. En pensant bien faire, la jeune femme était en fait en train d’aggraver son cas.
Les principaux risques liés à l’orthorexie sont, d’une part, les carences nutritionnelles, car la personne orthorexique s’impose un régime draconien basé sur sa propre croyance de ce qu’est une alimentation saine. Et à moins d’être formé dans le domaine, il y a de fortes chances de commettre des erreurs et donc de provoquer d’importantes carences. Par exemple, la personne orthorexique supprime souvent toutes les sources de gras, car elles ont mauvaise réputation. S’il est vrai que les graisses hydrogénées et transformées que l’on trouve dans les produits industriels, les fritures ou encore les viennoiseries sont néfastes pour la santé, ce n’est pas le cas de tous les lipides. Ainsi, les graisses polyinsaturées et riches en oméga-3 (chanvre, chia, lin, poissons gras, etc.) sont anti-inflammatoires et nous protègent de nombreuses maladies cardio-vasculaires et inflammatoires. (Pour en savoir plus sur les lipides, je te renvoie vers le module 1 de ma formation HYGIE // NUTRI.)
D’autre part, l’orthorexie comporte des risques importants en termes de santé mentale. « Une personne orthorexique veut tout contrôler, donc elle va peu à peu s’isoler et refuser toute vie sociale. L’humeur s’en trouve immédiatement impactée, l’anxiété grimpe, les niveaux d’énergie sont extrêmement bas à cause des carences nutritionnelles, mais aussi parce qu’elle est constamment dans ses pensées, dans l’analyse, le cerveau n’arrête jamais », décrit Céline Casse qui précise qu’une personne orthorexique tombe aisément dans la dépression, dans les troubles liés à l’anxiété ou encore dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Il est aussi possible de passer de l’orthorexie à l’anorexie ou la boulimie, la première ayant préparé le terrain pour les suivantes.
Comment savoir si je suis sujet à l’orthorexie? Y a-t-il un test à faire?
Comme pour Lucie, il est difficile de se rendre compte que l’on est orthorexique, car c’est avant tout une pathologie méconnue. D’ailleurs, le terme n’a fait son apparition qu’en 1997 via le Dr Steven Bratman, un nutritionniste américain ayant lui-même subi les affres de ce trouble avant d’en guérir.
Le test de Bratman
Afin d’évaluer l’impact de la nutrition sur ta vie et de déterminer si tu souffres ou es à risque de souffrir d’orthorexie, le médecin a élaboré un questionnaire simple et reconnu par un grand nombre de diététiciens-nutritionnistes ainsi que par des psychologues :
- Passes-tu plus de 3 heures par jour à penser à ton régime alimentaire ?
- Planifies-tu tes repas plusieurs jours à l’avance ?
- La valeur nutritionnelle de tes repas est-elle, à tes yeux, plus importante que le plaisir de les déguster ?
- La qualité de ta vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de ta nourriture s’est améliorée ?
- Es-tu récemment devenu plus exigeant·e avec toi-même ?
- Ton amour-propre est-il renforcé par ta volonté de manger sain ?
- As-tu renoncé à des aliments que tu aimais au profit d’aliments sains ?
- Ton régime alimentaire gêne-t-il tes sorties et t’éloigne-t-il de ta famille ou de tes amis ?
- Éprouves-tu un sentiment de culpabilité dès que tu t’écartes de ton régime ?
- Penses-tu bien te contrôler lorsque tu manges sain ?
Si tu as répondu « oui » à 5 questions ou plus et que cette situation perdure depuis plus de 6 mois, pense à consulter. En parler est le meilleur moyen de ne pas sombrer et de rééquilibrer la situation en fonction de ta vie et ton quotidien.
« Névrose culturelle » ou véritable pathologie ?
Depuis l’apparition du terme « orthorexie » et la création du test de Bratman, il y a encore débat sur la reconnaissance de ce trouble alimentaire en tant que véritable pathologie, ce qui complique encore plus la prise en charge des patients. « Diagnostiquée majoritairement dans la population des femmes, l’orthorexie n’a pas, pour autant, fait une véritable percée dans le DSM V », Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, l’ouvrage de référence en psychiatrie. C’est là le « signe que l’orthorexie appartient à une certaine figure de la modernité clinique, sans qu’elle soit associée avec ses équivoques les plus significatives », selon Elizabeth Kaluaratchige, chercheuse, psychanalyste et psychologue clinicienne.
Patrick Denoux, psychologue et auteur de « Pourquoi cette peur au ventre », va encore plus loin qualifiant l’orthorexie de « névrose culturelle ». En cause, selon lui : les différents scandales sanitaires ayant touché l’industrie agroalimentaire ces dernières années, comme les lasagnes Findus à la viande de cheval ou encore les œufs Kinder et les pizzas Buitoni contaminés à la bactérie E. coli. L’orthorexie serait donc avant tout un mal contemporain qui tirerait sa légitimité d’une « suspicion quant aux produits (origine, traçabilité, composition). Accompagnée d’un souci croissant de soi, à travers l’obsession de l’hygiène alimentaire. »
S’ajoutent à cela une surabondance d’informations disponibles sur internet et une multiplication d’influenceurs·euses encourageants à un comportement orthorexique. Si la démarche n’est pas forcément consciente, en exhibant avec fierté chacune de leurs assiettes, chacun de leurs entraînements sportifs et de leurs modes de vie sains, ils ou elles incitent leurs nombreux abonnés à tendre vers le même modèle, qu’il soit bon ou non.
Fort heureusement, tout le monde n’est pas à risque de tomber dans l’orthorexie. « On remarque qu’il y a bien souvent un terrain glissant au niveau psychologique. Ainsi les profils à risque vont avoir une tendance au perfectionnisme, une mauvaise estime d’eux-mêmes, une hypersensibilité et un penchant obsessionnel, voire monomaniaque à l’égard de leur hygiène de vie », indique Céline Casse. Il existe également, selon elle, des facteurs biologiques et génétiques comme la dépression. Mais l’orthorexie n’étant pas officiellement reconnue, il reste aujourd’hui difficile de statuer sur sa prévalence. « Il est donc important d’avoir conscience que cela existe pour se protéger et protéger son entourage », poursuit Céline Casse. « Comme tout TCA, la puberté est une période particulièrement à risque, car tout se joue en termes d’identité, d’autonomie, de transformation physique. Entre l’enfance et l’âge adulte, on a tout à construire et l’on s’accroche bien souvent à tout ce que l’on croit faire du bien ».
Pour Lucie, le trouble est apparu au sortir de l’adolescence lorsque, jeune adulte, elle s’est mise à vivre seule. L’orthorexie s’est installée progressivement sans que son entourage ne s’en rende compte. C’est en commençant à vivre en couple qu’elle comprend alors qu’elle a un problème : « L’épisode qui a tout déclenché, c’est lorsque mon copain a voulu me faire son plat de pâtes préféré un soir. Il a eu le malheur de choisir des pâtes blanches, pleines de gluten. J’ai paniqué et me suis mise à pleurer. Ça s’est terminé en énorme crise d’angoisse… Ce n’était plus possible de me mettre dans des états pareils pour une histoire de bouffe ! »
Comment traiter l’orthorexie ?
La Fondation pour la recherche médicale estime que 10 % de la population française est concerné par les TCA. Cela représente plus de 7 millions de personnes. S’il n’existe pas de chiffre officiel sur l’orthorexie, le psychologue Patrick Denoux estime entre 2 à 3 % la part de personnes souffrant d’orthorexie en France. Mais entre le manque de reconnaissance de la pathologie et son diagnostic difficile, cette proportion pourrait être encore plus conséquente, d’où l’importance d’en parler et d’inciter à consulter.
« L’orthorexie est une maladie mentale : on n’en sort pas juste en claquant des doigts. Il faut non seulement changer d’attitude envers la nourriture et l’exercice physique, mais aussi envers notre propre sentiment identitaire. C’est-à-dire traiter la cause première en amont », écrit Renée Mac Gregor, diététicienne-nutritionniste britannique et auteure du best-seller « Quand manger sain devient obsessionnel ».
L’entourage a également un grand rôle à jouer, ajoute Céline Casse de STOP TCA qui offre les conseils suivants à destination des proches de personnes orthorexiques :
- La première des choses est d’écouter sans juger. On évite à tout prix les : « Je ne comprends pas, ce n’est pas normal » ou les « C’est dans ta tête ! » ;
- Il faut aussi absolument se renseigner sur la pathologie et s’abstenir lorsqu’on n’y connaît rien ;
- Il est ensuite possible de choisir un bon moment pour faire part à son proche de ses inquiétudes, de son propre ressenti ;
- Il est également essentiel d’éviter toutes les remarques sur l’apparence physique et sur la nourriture, car la personne souffrant de TCA ne pense déjà qu’à ça toute la journée ;
- Encourager à manger plus ou des aliments ultra-transformés n’est pas non plus une solution, car forcer la main peut être totalement contre-productif et pousser la personne orthorexique à s’isoler davantage ;
- Proposer à la personne de se faire aider ou l’aider à trouver un professionnel sera bien plus efficace.
Dans cette optique, Céline Casse a eu l’idée, il y a quelques années, de créer une plateforme de téléconsultation spécialisée dans les TCA. « On y accompagne les patient·es et leurs proches de manière pluridisciplinaire et en équipe », explique-t-elle. Le but est de réaliser des ponts entre les praticiens pour une prise en charge plus efficace. « On va par exemple proposer à un patient d’être suivi par un psychologue et un diététicien de notre équipe qui vont ainsi fournir un travail cohérent et allant dans la même direction ». En bientôt trois ans d’existence, la plateforme StopTCA a accompagné plus de 700 personnes et compte une bonne vingtaine de praticiens.
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Tu te sens concerné·e par l’orthorexie ? Pas de panique ! Prends du recul et pose-toi d’abord les bonnes questions :
- Pourquoi ai-je changé mon régime alimentaire ?
- Qu’est-ce que cela m’a apporté de positif ?
- Est-ce que cela a été néfaste à mon bien-être psychique et à ma vie sociale ?
- Est-ce que manger demeure un plaisir ou est-ce devenu une source d’angoisse ?
- Etc.
Garde également à l’esprit qu’il est difficile de ne pas être orthorexique quand on commence à s’intéresser à la nutrition et à découvrir les horreurs qu’il y a dans les produits industriels !
La prise de conscience de l’impact de l’alimentation sur la santé est souvent suivie d’une période stricte, avec beaucoup de restrictions que l’on s’impose et qui peuvent être parfois exagérées. Cela ne signifie pas pour autant que tu souffres de TCA. Réagir avec excès au départ est très courant et fait partie d’un processus quasiment normal. Avec le temps, on retrouve un équilibre et plus de lâcher-prise.
En revanche, si les restrictions excessives perdurent plus de 6 mois ou deviennent source d’angoisse, alors il est important de consulter (naturopathe, nutrithérapeuthe, psychologue, etc.) pour retrouver plus de sérénité dans ton rapport à l’alimentation.
Tout ne dépend pas de ce qu’il y a dans l’assiette !
Il est également bon de se rappeler que l’on est bien plus que ce qui se trouve dans notre assiette :
1 // On se nourrit de tant d’autres choses que les aliments : une bonne santé ne peut pas se résumer à ce que l’on mange. Notre vie sociale, nos relations amoureuses, familiales, amicales et professionnelles, nos activités sportives et/ou créatives pèsent aussi dans la balance. Pour l’orthorexie, on se questionnera sur le besoin de contrôle et de perfection, notamment. Tu peux trouver plus d’éléments sur ce sujet dans le module 3 de ma formation HYGIE // NUTRI.
2 // Notre santé dépend aussi de l’épigénétique, c’est-à-dire d’un stimulus extérieur, plutôt que de nos gènes uniquement. J’irai même plus loin : elle dépend de notre manière de réagir à ce stimulus. Cette manière de réagir est directement liée à nos schémas inconscients et à notre environnement. C’est pourquoi il est, à mon sens, vain d’essayer de résoudre des comportements de TCA sans passer par des pratiques qui nous libèrent de nos programmes, de nos traumas et qui agissent donc toujours sur le subconscient. Pour ce faire, la méditation et la respiration sont par exemple des outils très puissants, mais ils ne sont évidemment pas les seuls. À toi de découvrir ce qui t’appelle et t’éveille ! Tu verras, c’est passionnant. Car comme le dit l’adage : « Le plus beau projet sur lequel on peut travailler, c’est soi-même ».
*Prénom modifié par souci d’anonymat