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Nutrition

Comment preserver sa santé en evitant les produits ultra-transformés ?

11 novembre 2021
12 min
Aliments ultra-transformés

J’ai eu le plaisir d’interviewer Anthony Fardet, ingénieur en agroalimentaire de formation, chercheur en alimentation préventive et holistique et auteur du livre “Halte aux aliments ultra-transformés : mangeons vrai”. 

 

Ensemble, nous avons vu comment préserver sa santé en évitant les aliments ultra-transformés.

 

Je te propose de revenir sur cet entretien en faisant le point sur ces fameux produits ultra-transformés : que sont-ils ? Comment les repérer ? Quels sont les risques pour notre santé ? Dans un deuxième temps je parlerai de réductionnisme nutritionnel pour bien comprendre tout ce qui se joue dans l’agroalimentaire. 

 

Enfin, je te donnerai des pistes pour savoir comment mieux manger. Allez, c’est parti ! 

Focus sur les aliments ultra-transformés

Qu’est-ce qu’un produit ultra-transformé ?

Comme l’explique Anthony Fardet :

“Un produit ultra-transformé se caractérise par la présence d’au moins un ingrédient ou un additif d’origine principalement industrielle (qu’on ne pourrait pas acheter en faisant ses courses) de type cosmétique pour imiter, restaurer, exacerber les propriétés sensorielles, à savoir le goût, la couleur et la texture. La marque de l’ultra-transformation est la présence d’au moins un colorant, un texturant ou un exhausteur de goût. Pour se repérer, on peut encourager le consommateur lambda à lire la composition.” 

Cela va sans dire, la consommation en excès de produits ultra-transformés est non seulement nocive pour la santé, mais elle menace aussi l’environnement et la durabilité des systèmes alimentaires. Le problème est que les produits ultra-transformés peuvent être difficiles à repérer. Voyons comment faire pour s’y retrouver.

Voici quelques exemples d’aliments ultra-transformés :

Chips produits transformés
  • le cacao en poudre pour les enfants, qui contient plus de sucre que de cacao ;
  • les céréales du petit-déjeuner pour les enfants et les adultes ;
  • les barres de céréales ;
  • les biscuits apéritifs ;
  • les chips ;
  • divers yaourts et crèmes desserts ;
  • les préparations instantanées diverses ;
  • les sodas ;
  • les nuggets de poulet ou de poisson ;
  • etc.

Comment repérer les produits ultra-transformés ?

Pour repérer les aliments ultra-transformés, il est important de bien regarder les étiquettes des produits : plus elle est longue, plus elle contient des noms inconnus au bataillon, plus c’est signe que l’aliment est ultra-transformé. 

Par exemple, tous les “E” et les formes de sucres transformés confirment la présence d’un aliment ultra-transformé. Ces sucres sont indiqués ainsi : sucre inverti, dextrose, sirop de glucose, maltodextrine, sirop de fructose, extrait de malt d’orge, édulcorants, etc.

Voici d’autres astuces pour repérer les produits ultra-transformés facilement : 

  • les emballages sont très colorés et attractifs ;
  • les portions sont individuelles, destinées à des personnes mangeant sur le pouce, en déplacement ou devant un écran ;
  • ils sont destinés aux enfants, il y a aussi une mise en avant de personnages de l’univers enfantin pour les attirer ;
  • ils sont souvent en promotion, car leur fabrication est peu chère et qu’ils contiennent peu d’ingrédients nobles ;
  • les paquets affichent des allégations qui font croire que le produit est sain, de type : “minceur”, “riches en vitamines”, etc. 

Face aux aliments ultra-transformés, on peut adopter deux attitudes :

  1. Soit on les achète et on les consomme. Cela fonctionne uniquement si c’est occasionnel. On ne va pas se mentir : les aléas de la vie font que parfois on ne peut pas préparer un repas. Ils peuvent servir en extrême dépannage. Pense toujours à la règle des 80-20. Mange le plus sainement possible, 80% du temps.
  2. Soit on prend d’autres produits contenant uniquement des ingrédients naturels sans étiquettes, ou dont les ingrédients sont connus. Le mieux étant de privilégier les aliments les plus bruts possibles : fruits, légumes, légumineuses, céréales, graines diverses, etc. Je t’invite à prendre un peu de temps le week-end pour tester des recettes gourmandes à base de produits naturels. Tu verras, c’est tellement meilleur et ce n’est pas les recettes qui manquent sur les réseaux ! 

Produits ultra-transformés, les risques pour la santé

Risque de problèmes de santé avec les aliments transformés

Consommer régulièrement des produits ultra-transformés est nocif pour la santé. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? 

Comme l’explique Anthony Fardet dans l’épisode de mon podcast, ce qui est risqué est d’en faire la base de son alimentation et d’en consommer quotidiennement. Un des objectifs de l’aliment ultra-transformé, pour les industriels, au-delà de la rentabilité, était de créer des aliments qui se conservent très longtemps, avec des durées de vie très longues.

Ainsi, de nombreux aliments très sûrs sur le plan toxicologique et sanitaire ont vu le jour. Malheureusement, ils ne sont inversement pas du tout sûrs pour la santé, avec pour conséquence l’apparition de nombreuses maladies chroniques.

 Selon plusieurs études, leur consommation régulière favorise :

  • le surpoids et l’obésité ;
  • l’adiposité exacerbée chez les adolescents ;
  • le syndrome métabolique (hypertension, mauvais ratio HDL/LDL, embonpoint abdominal) ;
  • le syndrome de l’intestin irritable ;
  • les cancers.

En effet, une étude publiée le 14 février 2018 dans le British Medical Journal a mis en évidence un lien étroit entre la consommation de produits ultra-transformés et le risque de cancer

Les conclusions sont dressées en fonction de l’étude NutriNet menée à partir de 2009 sur 105 000 personnes volontaires.

Elle démontre qu’une augmentation de 10 % de la proportion d’aliments ultra-transformés consommés est associée à une augmentation parallèle de plus de 10 % des risques de développer un cancer (tous confondus), et plus particulièrement un cancer du sein.

Rien d’étonnant selon moi, puisque ces aliments sont tout l’inverse de ce que préconise une nutrition-santé. Ils apportent des calories vides de nutriments essentiels, ils sont pro-inflammatoires, riches en graisses trans ou hydrogénées, trop riches en sel et sucre raffinés… Bref, on ne peut pas faire pire !

L’étude NutriNet a d’ailleurs révélé que parmi les participants, la proportion d’aliments ultra-transformés dans l’alimentation était de 18,4% des aliments consommés en poids et à 35,9% de l’apport énergétique total.

Pour en savoir plus sur l’étude NutriNet, je t’invite à consulter le site internet et les différentes publications.

Le réductionnisme nutritionnel

Qu’est-ce que c’est ?

Dans cet épisode, Anthony Fardet parle de réductionnisme nutritionnel, c’est-à-dire « résumer l’aliment à une somme de nutriments ou de composés sans lien entre eux, c’est une vision très mécanique, qui a été systématisée par Descartes qui avait une vision réductionniste du monde ».

Le réductionnisme a permis de découvrir les calories, les macronutriments (protéines, glucides, lipides) et micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, antioxydants). Ceci a notamment permis de mieux comprendre comment lutter contre les déficiences et les carences. 

Mais ce réductionnisme est devenu presque arrogant et dogmatique en excluant toute autre forme de pensée.

Il a donné naissance à des produits totalement inventés par l’homme, qui a combiné des nutriments isolés entre eux pour créer des aliments très riches en calories, mais sans aucune valeur biologique. 

Les conséquences du réductionnisme nutritionnel

À la clé de cette consommation ultra-transformée, on constate :

  • la réduction de l’espérance de vie en bonne santé. On ne cesse de nous dire que l’homme vit de plus en plus vieux. Oui, mais dans quel état ? Ces remarques ont été observées de façon concomitante avec l’arrivée sur le marché des aliments ultra-transformés dans les années 80 ;
  • l’explosion des maladies chroniques. Comme je l’ai souvent dit, la piètre qualité de l’alimentation est l’une des causes majeures des maladies de civilisation qui tuent 88% des gens dans les pays riches. Ces maladies sont le diabète de type 2les cancers tous confondus et les maladies cardiovasculaires notamment. 

Le discours d’Anthony Fardet est très proche de la vision naturopathique :

  • d’une part, l’un des piliers de la naturopathie est l’holisme, qui considère l’humain sur tous les plans de son être, à savoir : physique, psychologique, énergétique et spirituel ;
  • par ailleurs, la naturopathie agit en prévention, pour conserver un bon état de santé global et viser l’homéostasie, qui est la capacité du corps à maintenir son propre équilibre.

Pour résumer, la naturopathie permet de prendre soin de soi de manière préventive et globale, avec une priorité accordée à l’alimentation, qui est majoritairement végétale, peu transformée et variée. Elle est également axée sur la cause, à l’inverse de la médecine « classique » qui cherche à guérir un symptôme sans se demander d’où peuvent venir les pathologies. Avec en point d’orgue un énorme système financier, très lucratif pour les laboratoires, les industriels et les créateurs de régimes aux effets yoyo.

Le problème de l’élevage intensif

Elevage industriel

L’approche réductionniste va de pair avec l’élevage intensif, dans une société où il faut produire toujours plus. 

Selon Greenpeace, « Aujourd’hui, 75 % des terres agricoles dans le monde servent à élever du bétail –  c’est-à-dire à nourrir des bêtes qui serviront, ensuite, à nous nourrir. »

Mais cela pose de nombreux problèmes, tant environnementaux que sanitaires :

 

  • déforestation : toujours selon Greenpeace, « en Amazonie brésilienne, par exemple, 63% de la déforestation est due à l’élevage. » ;
  • augmentation des émissions de gaz à effet de serre (Greenpeace précise qu’ « à l’échelle mondiale, l’élevage représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre – soit autant que le secteur du transport ! ») ;
  • pollution accrue ;
  • grand gaspillage d’eau ;
  • conséquences sur le climat ;
  • souffrance animale ;
  • menace de la survie d’espèces animales et végétales ;
  • conséquences nocives sur la santé humaine avec une surconsommation de viande.

 

Alors dans ce contexte, il est temps de changer !

Les produits ultra-transformés : Comment mieux manger ?

Légumes et fruits de saison

Alors si on réalise chacun ces différentes actions, la planète et l’homme se porteront mieux !

La règle des 3V : végétal, vrai, varié

Anthony Fardet, à l’issue de ses recherches, a élaboré ses 3 règles d’or pour une alimentation saine, durable et éthique, qu’il appelle la « Règle des 3V » :

  • végétale : un régime à dominante végétale (85% des calories totales), avec des céréales complètes, des légumineuses, des fruits à coque. Globalement nous devrions également consommer moins de protéines (0,8 à 1 g/kg par jour) ;
  • vraie : des aliments vrais, c’est-à-dire pas ou très peu transformés. Selon lui, cela veut dire qu’il ne faut pas consommer plus de deux portions de produits ultra-transformés par jour. Cela concerne aussi les produits vegan et végétaliens. En effet, une étude a révélé que les personnes qui consomment des produits végétaux très transformés ont les mêmes risques de maladies coronariennes pour chaque augmentation de portion que ceux qui consomment des calories animales. Il ne suffit pas de manger végétal, il faut manger des aliments naturels ;
  • variée : une alimentation diversifiée, bio, locale et de saison autant que possible, de manière à apporter à l’organisme tous les nutriments dont il a besoin.

À ces 3 points, j’en ajouterai un 4e : vivant. Car une alimentation saine nécessite des cuissons à basse température comme la vapeur douce ou à l’étouffée, d’intégrer du cru et des germinations pour augmenter nos apports en micronutriments et en vitalité. 

Ces règles ont une approche holistique, car elles permettent à la fois de prendre soin de l’homme dans sa globalité, mais aussi de la planète et des animaux.

Enfin, une alimentation locale nous permet de devenir acteurs du changement global. 

Chacun en achetant de vrais aliments régénère la planète au niveau global.

Vers un nouveau mode d’élevage ?

L’idéal, pour la planète comme pour l’homme, serait une agriculture biologique. Comme l’explique Anthony Fardet, on observe que le bio donne des rendements plus élevés en matières sèches que l’agriculture conventionnelle. 

 

On pourrait nourrir 14 milliards d’êtres humains avec l’agriculture biologique. Elle est holistique, c’est-à-dire qu’elle prend en compte les liens qui existent entre les différentes entités d’un système : les arbres, les forêts, les différentes variétés sur un même sol.

Le système idéal associe végétal et animal parce qu’il faudrait redonner toutes les surfaces cultivables à l’alimentation végétale pour l’homme. Aujourd’hui sur la planète, 75 % des terres agricoles (source Greenpeace, indiquée précédemment) servent à élever les animaux qu’on va manger. Et ces animaux sont élevés dans des conditions effroyables. Il faudrait restituer tout cela pour l’alimentation végétale.

Pour les surfaces non cultivables, où il est difficile de faire pousser les végétaux pour l’homme, il serait selon lui très intéressant de mettre des animaux à pâturer, car ils vont transformer des calories qu’on ne pourrait pas manger en calories animales de bonne qualité nutritionnelle qui vont compléter les calories végétales.

Cette vision de l’élevage et de la culture est pratiquée depuis des siècles par nos ancêtres. On l’appelle la biodynamie et les aliments ou boissons (jus de légumes par exemple) produits selon ces méthodes, qui sont estampillés du logo “biodynamie”. Tu les trouveras en magasin bio. 

Adopter le flexitarisme

Selon Anthony Fardet, la solution idéale est d’adopter le flexitarisme

La WWF définit le flexitarisme comme « un mode de consommation alimentaire qui consiste à manger moins de viande et à choisir des produits de saison plus qualitatifs. 

Le flexitarien se définit comme un consommateur éclairé, qui souhaite limiter son empreinte carbone par sa manière de s’alimenter. Il va privilégier la qualité des produits, vérifier leur provenance, s’attacher aux labels, limiter sa consommation de viande et de poisson. » Pour plus d’infos pour s’avoir comment devenir flexitarien, je te renvoie vers mon ebook, 4 règles d’or pour retrouver santé et énergie. 

Une étude a également montré que le système flexitarien, qui associe 15% de calories animales (lait, œufs, viande d’animaux qui ont été respectés jusqu’à leur mort) met moins de pression sur l’environnement que le tout végétal. Si on mange végétal à 100% et qu’on arrête de manger des calories animales, cela met une pression supplémentaire sur les surfaces cultivables pour obtenir plus de végétaux.

Scientifiquement, la polyculture élevage avec un peu d’animaux très diversifiés est la solution la plus durable à long terme sachant que plus l’agriculture va diversifier ses animaux et ses végétaux, plus elle sera capable de résister au changement climatique et aux aléas climatiques. Revenir à l’holisme en agriculture comme pour l’alimentation est bénéfique pour l’humanité, comme pour l’agriculteur qui va retrouver le sens de son métier. Avec l’holisme, c’est un système gagnant pour tout le monde.

D’ailleurs, la règle des 3V d’Anthony Fardet est flexitarienne, elle autorise la consommation de 2 portions de produits animaux par jour. Le flexitarisme consiste à manger de la viande à l’occasion de temps en temps, la viande accompagnant le végétal et non l’inverse.

Nous sommes 7,5 milliards d’individus sur la planète. Avec un retour à l’holisme en agriculture, nous devrions pouvoir nourrir 12 à 14 milliards d’êtres humains. Ce n’est pas un problème de production, c’est vraiment un problème de pensée !

Éduquer à l’alimentation préventive et holistique

Salle de classe

L’avenir de la nutrition va dépendre de l’enseignement et de l’exemple que l’on va donner à nos enfants.

Anthony Fardet souhaite faire inscrire dans la constitution une éducation à l’alimentation préventive et holistique de 3 à 18 ans. Au même titre que lire et écrire, les enfants apprendraient à se nourrir.

Or aujourd’hui encore, ce sont les lobbies qui sont chargés par le Ministère de l’Education de diffuser le plan national de nutrition-santé dans les écoles. Ainsi le CEDUS, rebaptisé “Culture Sucre” (lobby du sucre) ou encore  le CNIEL (le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière), continuent leur désinformation chez les plus jeunes (cf. article de du journal “L’ADN innovation” sur le sujet).

C’est pourquoi il est grand temps d’apprendre davantage sur la nutrition par soi-même. C’est à nous de changer nos comportements pour changer les modes de production, de cultures, d’élevages et bien sûr, notre santé.

Pour aller plus loin, tu peux écouter cet épisode sur mon podcast “AU MIEUX DE TA FORME”.

Enfin, je t’invite à lire le livre d’Anthony Fardet : Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai ainsi que mon ebook avec mes 4 règles pour retrouver santé et énergie.

Si tu as aimé cet article, je t’invite à découvrir un extrait de mon Ebook “Mes 4 règles d’or”. Dans cet ebook, je te donne les règles essentielles pour une alimentation saine. Tu y trouveras également un plan d’action progressif pour intégrer ces nouvelles habitudes à ton rythme.

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